L'ESPOIR D'UN BEL AMOUR....


 Le poète a trop le gout de l'âme et d'un inconsolable désir, il réclame l'amour ou il se se plaint sans cesse de lui, curieux de tout il est promit à s'éprendre quitte à entrer dans un rêve tout éveillé pour le vivre même de manière tout à fait curieuse.

Il ne songe qu'à convoiter l'ailleurs pour remplacer l'ordinaire des jours et à reconduire sans arrêt les illusions jusqu'à la mélancolie, car il sera toujours l'amoureux transi qui rêve du baiser qui le ferait taire, car il aime se mesurer à ce qu'il sait hors d'atteinte.  

Il lui faut vivre dans le monde qu'il choisit follement, passionnément, poétiquement dans un tumulte incessant entre un éclat et une lumière qui démentent l'absurde d'un destin  qu'il juge trop monotone, te s'il lui fallait voler avec une aile brisée.

Aimer pour rendre le lointain moins sûr, l'amour étant pour lui un état intérieur qu'il veut étendre à son gré, un murmure indistinct de mots malhabiles qui démêle le désir, quant à tout ce bleu qui semble souvent venir à lui habillé des gestes lents du soir.

Il veut être celui qui aime en détresse, dont l'amour disperse la vie pour seulement s'être un jour laissé surprendre par le vert d'un regard qui lui fait prendre gout à l'éternité, car les mots savent inventer un chemin et le faire exister en petites touches de lumière serrées.

Et l'âme se tait doucement de ne rien trouver, le silence n'étant qu'une tache invisible sur les lèvres, quant à tout ce bleu qui semble si souvent venir à lui alors qu'il n'en n'est rien, à un point tel que quelques fois qu'il ne sait plus sous quel soleil se perdre.

Le lyrisme  peut ressembler à une errance, un terrain vague ou le frêle myosotis sait qu'il va fleurir, comme s'il s'agissait pour des amoureux de se presser l'un contre l'autre, les cœurs mal amarrés, dans l'espoir d'un bel amour qui tiendrait enfin toutes ses promesses. 

lorsque se réveille un regard endormi, l'amour devient un mistral de couleurs, et les mots une musique silencieuse pour l'âme, car l'esprit désespéré d'absolu n'est plus que dans les sentiments qui se donnent à percevoir et à entendre plus qu'à comprendre.

Le fruit d'une rencontre aide parfois à éprouver la nudité des choses, comme si enfin se levait l'imperceptible voile qui flotte sur le regard d'une rose, une fleur qui semblerait grimper au ciel pour nier le désastre d'une vie, clamer avec force son désir de vivre.

Le poète est un doux rêveur qui ne craint jamais d'être dur, il ne lui suffit pour écrire qu’à interroger le plaisir ou la mélancolie, il sait les mots pour déclarer, exprimer ou susciter l'amour, il peut nous raconter la vaine tendresse ou être heureux tel un enfant.

D'un poème plaintif il fait que l'âme s'illumine de percevoir la même espèce de larmes à la lumière, d'un sourire, au charme d'un regard, quitte à creuser des plaies d'angoisses, car il fait bénéficier les affections et les solitudes de la même amitié attentive.

L'amour et la poésie semblent si bien aller ensemble, ils se lèvent à la clarté du jour pour faire provision de raisons de vivre, convoiter l'azur, ou demeurer longtemps face à la mer à écouter les coqs et les muezzins se disputer le jour, le regard attentif et silencieux.

Tant que seule la brunnère en touffes d'Orient éclairera les murs blancs, que les parfums d'amandes fraiches et de graines de lupin se lèveront en même temps que la lumière, les yeux délavés de nos amoureux n'y verront rien afin de ne pas craindre l'amour fou. 

Les anciens appelaient le myosotis "l'herbe de l'amour."


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