UNE GRANDE SOLITUDE...

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Il suffit à une famille pour se briser de la dérive d'un enfant qui se poursuit de façon de plus en plus contraignante, et d'une jeune fille plongée dans la marginalité à cause d'une erreur qu'il lui faut payer très cher, un chemin de croix jalonné de rechutes bordées d'épines.

Et derrière celle-ci une femme épuisée par une vie tumultueuse autant que chaotique à qui il semble remonter le fil d'un très long cauchemar, une descente aux enfers ou elle a à peine l'illusion d'une existence, entre moments d'abattements et d'emportements.

Une spirale infernale dans laquelle le couple se sent aussi coupable qu'impuissant, et ou la famille devient une grande solitude chacun des membres se résignant à voir l'échec avant même d'essayer, tel s'il s'agissait juste de tenir et de rester debout un peu plus.

Une mère avec au coeur une pointe de terreur toujours présente, l'estomac noué, pétrifiée à l'idée que son enfant puisse être blessée, malade...morte, de trop la deviner embarquée dans un système de mauvaises rencontres, tellement facilité par les réseaux sociaux

Qui erre en larmes dans la maison, de s'être rendue compte trop tard qu'amour et attention ne suffisent pas à faire grandir un enfant, dont les nuits blanches deviennent souvent des fugues dans l'insouciance de l'exaltation qui la fait se prendre pour une grande.

Alors qu'il ne s'agissait que de décompresser, s'évader, se délivrer de la soudaine sensation de panique quant à la vie à  affronter, des insomnies qui reviennent en force, font qu'on ne réussit jamais à apaiser son coeur et son esprit, son enfant est en train de se perdre.

Une jeune fille qui perd pied, ne sait plus ce qui est réel ou pas, impuissante, en colère et en plus ayant peur, qu'une mère se doit d'aimer sans essayer de la contrôler, car au-delà de son apparente maturité, elle sait que se dissimule en réalité une persistante vulnérabilité.

Car elle n'a que le domicile des parents ou l'illusion d'un réconfort, pour tenter d'oublier ses multiples enfermements, ceux qui la conduisent de l'espérance à la désespérance et du calme au vacarme, des regards qui crient l'amour à ceux qui déversent de la haine ...

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