UN AUTRE PETIT MATIN...


J'ouvre les yeux et je trouve le monde plus beau pourtant rien n'a vraiment changé tout est égal à tant ces autres matins ou le ciel semblait tellement bas qu'il m'écrasait, que mes pas semblaient comme incertains d'une terre qui paraissait les fuir.

C'est la petite lueur qui n'éclaire que moi, un océan tendre, une jolie lumière dans laquelle baignent mes pensées, une petite voix qui a traversé la méditerranée tellement suave qu'elle éloigne mes peurs faisant de mes doutes des senteurs amoureuses.

Elle m'entoure et m'enveloppe, me drape de beauté, plonge dans mes yeux clairs pour plus les magnifier et aussi s'y voir à l'aube de l'amour sans cesse naissant qui ne cesse de faire de nous des enfants d'hier, ceux qui savaient si bien rire de petits riens.

Je vais, je viens dans ta vie comme si elle était la mienne, je m'y promène, j'en ai les pleurs quelques fois comme s'il me prenait l'envie de me fondre en toi, tel si je pouvais t'emmener loin et ailleurs qu'en ton monde fait de mille et une turpitudes.

Les jours passent, les mois se suivent et sans davantage nous poser des questions nous nous suivons comme d'aucuns poursuivent un destin, d'autres empruntent le seul chemin qu'il leur semble connaître qui du fait qu'il rassure donne l'envie d'être soi.

Je vois s'éloigner mes certitudes à l'ambre d'un vif amour qui me captive et me surprend au quotidien, tel si nous nous étions réinventés une vie en parallèle de la réalité qui manque de piment pour faire ensemble le plus beau voyage qui soit pour nous deux.

Parfois sans rien me dire tu prends ma main, m'entraine à une promenade qui me semblait si lointaine comme pour me faire découvrir les lieux qui sont les tiens que je ne faisais que deviner pour que je me familiarise avec tes rêves, les embrasse davantage.

Je t'aime tellement qu'il me semble ne te l'avoir jamais dit, mes yeux cherchant toujours ton sourire et plus encore comme si ma vie en dépendait, qu'il était impossible autrement qu'en respirant ton souffle me sentir vivant d'une manière bien plus prégnante.

Quand il me faut te quitter et refermer la page que j'aime, quand d'autres nous éloignent l'un de l'autre, qu'une Lucie frappe à ta porte ou que la contrainte du diner t'appelle, je me mets à imaginer un monde sans toi, sans ce nous deux et je l'avoue je prends peur.


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