LES MOTS DE L'AUBE...

 


 Mes plus belles pensées, mes plus beaux mots d'amour, ainsi que mes silences sont pour toi, tout ce qui fait que je me sens éperdument amoureux, ils viennent de si loin que je ne sais plus s'ils sont en moi, ou d'un ailleurs mystique qui se veut le plus inexpliqué des privilèges.

Car il est donné d'aimer, mais rarement à s'en rendre fou, au point que tout tourne autour d'un sentiment qui vous déborde et vous dépasse, vous fasse rire et pleurer dans la même journée, comme si tout tournait autour du manque ou d'une présence.

Parfois je suis heureux comme un enfant qui a obtenu ce qu'il voulait, qui va et vient vers ce qu'il aime, les yeux pleins des étoiles dérobées au ciel, jusqu'à s'éloigner de son monde,  celui dont tu ne faisais pas partie il y a très peu mais dont tu es devenue l'essentiel.

Mais il m'arrive d'être en proie à une indicible tristesse, un gouffre que je me sais inventer pour me faire peur, comme s'il ne me fallait pas totalement être heureux, jouir pleinement de ce qui ressemblait tellement à un rêve avant ce nous deux que nous nous offrons.

Tu es là à tourbillonner dans ma tête sans cesse, me laissant perplexe quant à la soudaineté avec laquelle tu t'es emparée de mes sens, la simplicité que tu as à aimer qui me désarçonne et me déconcerte, tellement il me semble que c'est toi qui fait tout dans notre histoire.

Je me lève et je suis serein, je me sens si bien que j'occulte le monde qui m'entoure, je n'ai besoin que des mots qui nous rapprochent, ceux qui te rendent aussi heureuse et souriante que tu ne l'as jamais été, te font te sentir plus belle que dans tes rêves les plus fous.

Je sais que ce matin tu seras là pour t'enquérir de la nuit dont tu as été la  fugitive, ces heures l'un sans l'autre ou le sommeil se veut une sorte de trahison car il se décline en oubli, et la lune qui s'efface subtilement pour te laisser prendre possession de ce qui t'appartient.

Mais toujours il me manquera ces moments ou nous ne sommes pas ensemble, jusqu'à me mettre à détester la vie qui n'a pas fait en sorte que nous nous rencontrions plus tôt, tout en  nous révélant l'existence rêvée qui jamais ne sera, la femme qui nous rend si heureux.

Je vais je viens dans mes pensées pour étouffer le manque, étreindre un sourire qui tarde à venir, imaginer tes premiers mots me raconter la vie, ou même le rêve de moi qui t'a happée jusqu'à te faire ressentir ma présence au fin fond d'une nuit ou tout se faisait si réel.

L'aube me parle si souvent de toi ...


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