UN TENDRE SOUVENIR...
Je te regardais et je pensais à tout ce que je me sentais capable de faire pour qu'un jour tu daignes me voir, m'offrir un peu de ton temps et peut-être bien me sourire, jamais je ne m'étais dit que tu t'arrêterais sur mes mots, sur ce que je pensais tout bas...
Tu aveuglais mes jours et peuplaient mes nuits, tu étais l'horizon qu'il me plaisait de suivre du regard, le ciel qui recouvrait mes doutes, mes envies autant que mes désirs, la vie que je me rêvais qui passait tellement à côté de moi que je me sentais à nouveau un enfant.
Je t'ai aimée longtemps avant que tu saches à quel point j’étais amoureux, si loin de penser que je ne trouvais le sommeil que dés lors que tu m'avais daigné un instant d'attention, des mots tous simples qui pour moi revêtaient une importance capitale, presque divins.
Ce fut une longue quête ou je te gagnais et perdais sans cesse, sans vraiment jamais baisser les bras, car sans toi je savais n’avoir plus cette envie qui m'a toujours caractérisé, j'étais là à faire semblant de vivre, sourire à ceux qui m'entouraient sans vraiment être avec eux.
Je te suivais de loin comme une lumière espérée, je t'aimais comme on aime un rêve même si jamais il n'arrive, j'étais telle l'ombre dont tu ignorais jusqu'à l'existence, et cela aurait pu continuer toute une éternité sans que je ne songe à regarder ailleurs que vers toi.
Il m'a suffit d'un moment de solitude, quelques jours ou j'ai décidé de m'isoler d'un monde que j'ai fini par détester, et tant d'une polémique qui me soulevait le coeur tellement elle me semblait injuste, pour que j'ose m'avancer vers celle qui je sais à présent m'attendait.
Et les jours puis les mois ont défilé plus légers que jamais, comme s'il s'agissait d'une autre vie que la mienne, tel un autre destin que celui qui m'avait été imparti jusque là, du seul fait que la femme à laquelle toute mon âme aspirait se trouvait désormais plus près de ma vie.
J'ai été si habitué à des amoureuses querelles, des polémiques puériles, des colères sans fin que j'ai fini par penser qu'elles venaient de moi, que l'enfance m'avait abimé davantage que je ne le pensais, qui faisait que je ne cessais de continuellement me confondre en excuses.
J'ignore pourquoi alors que tu es là, tellement prés que je n'ai aucune raison de t’écrire ce que je peux au quotidien te dire, j'éprouve le besoin de flirter à nouveau avec les petits soldats que sont les mots qui ont tellement permis et permettent encore que nous soyons autant heureux.
Je sais que tu les aimeras de t’avoir autant bouleversée, réchauffée ces jours d'hiver qui traînaient derrière eux la lassitude et l'ennui, ceux sans lumière ou l'horizon ne fait que fuir, les étoiles se noyer dans un ciel de brume, le soleil ailleurs que là ou se portent nos regards et tant nos voeux.
J'avais juste envie de t'écrire...
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