UN ETERNEL VAGABOND....


 J'aime retourner à ces chemins dont je n'ignore aucun recoin, ces petits sentiers tortueux qui me blessent mais éveillent en moi tellement de choses passées et d'autres plus récentes qui obligent mon esprit à la solitude ou à la servitude que sont les souvenirs.

Comme pour faire revenir l'enfant habitué depuis toujours à la résilience, aux incessantes brisures qui vont et viennent en lui sans que cela ne l'impacte que comme d'habitude, tant il est enclin à détourner le regard de ce qui lui est trop souvent donné d'aimer.

Il sourit toujours malgré tout tel s'il voulait remercier les instants délicats qui se posent sJur les bords de sa vie, l'effleurent le temps qu'il s'attache à eux pour se mettre presqu'à croire que le plus beau est là, plus vrai que celui qu'il n'a jamais cessé d'imaginer.

J'aime le retrouver débordant de vie et d'humeur joyeuse de toujours espérer en ce demain qu'il s'efforce d'inventer, comme lorsqu'il arrachait à la vie ce qu'elle ne promettait jamais, ces jours clairs empreints des éclats de rires, et des tendres sourires qui fuirons.

Quel que soit le bonheur qu'il aborde il s'empresse d'en imaginer la fin, l'inéluctable qui ne saurait ne pas arriver mais sans plus en vouloir à quiconque, tel quand dans l'enfance il imaginait un ciel qui avait des raisons de le punir en lui retirant ce qu'il avait.

J'ai une corbeille remplie de ces regards qui s'éloignent les uns après les autres, après avoir tellement peuplé mes rêves, et ces moments de grâce qui font croire que je trouvais l'endroit merveilleux qui reposerait enfin ce corps, ce cœur et cette béance dans mon âme. 

Mes yeux se nimbent à nouveau d'un voile d'amertume, et mon front de la ride nouvelle que j'effleurerai demain d'une pensée souriante quant à tout ce qu'elle à permit en ce printemps qui ne cesse pas de larmoyer comme s'il voulait augurer de tant les silences à venir.

Il est triste de ne plus savoir pleurer, tel si les pleurs étaient restés en ces temps lointains ou seulement les battements de mon cœur leur répondaient, de n'avoir qu'un mal supportable là ou on voudrait pouvoir hurler de douleur et incendier un Dieu toujours si absent.


   La violence parfois devient un rite de passage obligé pour l'enfant qui est subordonné à la logique du monde des adultes dans lequel il ne sait pas faire, non plus qu'être.

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