UNE FRAGRANCE D'AMOUR...


 S'il m'était possible d'arrêter ma vie là ou je le désire, je choisirai de demeurer auprès de ce rai de lumière survenu sur le tard et qui me comble, l'éternelle senteur qui s'en vient créer en moi un impétueux désir, un abandon passionnel, qui se veut pour moi un reflet caressant...

Dés le murmure de l'aurore, au sortir du pays des langueurs, une femme m'apparaît revêtue d'une soie nuptiale, prête à habiller mes pensées de ces  habits de quiétude, qui me font devenir l'enfant insouciant que jamais je n'ai été, trop tôt enfermé dans les serres de l'obscur.

J'ai souvent eu le coeur cadenassé par les vapeurs grisâtres de la solitude, ne trouvant point l'écho qui me convenait, la senteur vivifiante qui serait au clair de mon âme une souvenance aimée, un lieu édenien qui reposerait mon coeur qui n'a jamais eu le loisir de se lâcher.

Elle se veut la lueur violine, l'arpège envoutant qui appelle à vivre des fragrances d'amour,  qui émanent d'elle, loin des grèves agitées du passé qui vont et viennent sans vraiment me quitter tout à fait, créant en moi une sorte d'apathie atemporelle qui tâche le présent. 

Telle une onirique présence elle occupe les moindres recoins de ma vie, obligeant une bonne humeur qu'auprès d'elle je partage en errances poétiques, qu'elle aime cueillir à la pulpe de mes lèvres en ces matins fiévreux ou nous faisons de l'aube le continent de nos amours. 

Il y a peu elle n'était que l'esquisse floutée d'un rêve que moi seul élaborait, un opuscule que je dissimulais à grand peine que j'avais envie de lui soumettre, tellement grondaient en moi les mots que je ne parvenais plus à retenir, pressés de renverser son coeur et sa raison.

Il y a eu les mots intrigants ou féeriques, les arabesques aliénées et oniriques qui ont fait de moi le farfadet de son âme, la rhapsodie qu'elle aimait attendre afin d'illuminer un quotidien en soupir de couchant, l'écume lacrymale des yeux qui ont volé à la mer ses couleurs.

Nos vies étaient dans un clair obscur peuplé de démons oppressants, d'utopiques déraisons qui s'élevaient tels des méandres capricieux pour nous empêcher de vivre, et parfois même de seulement sourire, avant que la magie n'opère et nous réinvente en forme de poème. 

Pour les instants d'hier soir...

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