L'OCEAN DE L'ADVERSITE...
Mon regard est si profond qu'il plonge dans ton âme pour refléter, celle qui se sent femme soumise, aliénée à son enfant dans une société ou une femme au foyer rime avec femme dominée, ce qui la rend vulnérable et plus forte à la fois.
Lorsqu'on a une fille qui avec ou sans les mots appelle à l'aide, et que comme toutes les mères tu portes le poids de la culpabilité et d'une lourdeur sans nom, jusqu'à n'être plus qu'une femme qui se noie, toi il te reste encore le refuge du sacré...
Une évidence et un don d'amour naturel qui fait que même quand tu es un parent à bout de souffle, et que tu te dois de passer au travers d'une journée si possible en gardant le sourire, tu te sens pleine d'une audace soudaine et d'un courage hors norme.
Parce que tu n'accepterais jamais d'être une maman orpheline quant au fruit de l'amour, et que malgré que tu reviennes de chaque jour les yeux rougis tellement tu as pleuré, tu sais demeurer une maman aimante et confiante, entre solitude et délaissement.
Quand on ne peut pas être en dehors d'une féminité inventée par l'homme, il reste à apprendre avec le temps à ne pas faire attention aux moqueries des autres, à tellement de questions indiscrètes et aux sous-entendus hypocrites, des sortes d'épreuves au long cours.
Être futile mais utile, trop souvent dans le découragement qui est lié à l'épuisement, car en devenant une mère on n'existe rarement en tant que femme, et on n'aime plus celle que l'on devient incapable d'éveiller la fille qui aimait prendre soin d'elle pour se rendre désirable.
Tu assistes impuissante au crépuscule d'un long amour jusqu'à être mère en permanence, en la réalité stressante ou seule la solitude remplit ta vie entre courage et obstination mais lumineuse et gracieuse car le plus difficile reste pour toi le regard des autres.
Une femme usée, marquée mais qui tient bon dans l'océan des adversités, qui ne sait plus que porter sa famille, juste chaque jour s'oublier dans le rôle de fille, de mère, de femme et d'épouse avec un comportement guidé par l'abnégation, dicté par les tripes.
Et qui doit s'extirper sans cesse du silence et de la solitude, revoir sans arrêt ses priorités, ses obligations, ses interdits autant que ses projections vers l'avenir en lesquels s'engloutit la femme souffrante, qui doit distancer ses idées noires et une certaine forme de désespoir.
Une mère sur le fil entre douleur et colère, avec un trop plein de chagrins qui l'oblige à des choix catégoriques et des priorités qui se dessinent d'elles mêmes , dans un pays ou elle est seulement une voix parmi d'autres voix et une vie parmi d'autres vies.
Comme chacun elle est armée de ses forces et affublée de ses faiblesse, avec une seule et unique option le surpassement de soi, une autre manière d'être au monde devant ses obstacles épuisants et une famille fragile remplie de douleurs et de peurs.
Une mère qui a parfois du courage et d'autres fois non, pour se construire son monde de toutes pièces, porter sur ses épaules un tas de difficultés et d'injustices, sans pour autant changer sa nature mais la renforcer à la seule force que l'amour lui octroie.
Elle a sans cesse l'obstination de celles qui choisissent au bout du malheur le parti de la vie, d'être la femme qui reste debout dans un monde violent, et l'amie pour laquelle j'ai aimé trouver des mots quant à ses combats, ses échecs et aussi ses réussites.
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