LE VIRTUEL...
Je me perds trop souvent sur des terres inconnues et des sourires lointains, des mots qui m'attachent, m'aliènent autant qu'ils me malmènent car je suis un grand sentimental, si fragile qu'il me semble parfois me briser.
Je suis tellement vrai que cela me dessert, ne pas savoir être un autre que moi-même me met dans des situations délicates, bien souvent frustrantes, car en face de moi il est d'autres qui savent mieux se vendre en arborant des masques.
J'aurais aimé ne jamais avoir à connaître le monde si étrange que sont les réseaux sociaux, qui happent mon être plus que de raison, me racontent des histoires plus intenses que cette réalité qui fait piètre figure et ce malgré tous nos efforts.
Je me promets sans cesse de sursoir à une addiction qui parfois me bouleverse, m'entraine en des nuits blanches sans fin, m'afflige de manière déconcertante avec des personnages plus vrais que nature, des histoires qui se font et se défont.
Je perds le fil de mes pensées, et parfois rien qu'en ouvrant un profil je m'égare, je peux me convaincre que je vais à la romance magnifiée qui m'apportera un quelque chose d'unique qui mettrait fin à ma quête d'absolu, celle de toujours.
Mais peut-être me faudrait il vraiment tourner la page, retourner à la réalité que je néglige et que j'amoindris, comme si je ne savais plus rêver qu'à des choses qui n seront jamais que des mots déposés dans le vide d'un réseau social.
J'ai rencontré ici des personnes aussi larguées que moi, qui se cherchaient l'autre identité que ne permettait pas la réalité, tel si en revêtant le masque de l'anonymat elles trouvaient un nouveau souffle, des nouvelles raisons d'aimer leur vie.
J'ai regardé pendant deux années de sottes querelles, des romances tendres, des feuilletons interminables jusqu'à me sentir mal à l'aise quant à l'image que l'on donne de nous et dont nous n'avons que si peu conscience, comme éblouis de faux semblants.
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