UNE FEMME A SA FENETRE ...
" Quand tu seras triste, regarde de nouveau dans ton coeur, et tu verras qu'en vérité tu pleures pour ce qui a été ton délice." Khalil GIBRAN
Il s'agit souvent de pleurer dans le plus grand des silences toutes ces douleurs qui nous appartiennent, car nous sommes prompts à retourner au chagrin du passé, le front aux vitres comme pour veiller sur lui, qui semble vouloir nous accompagner.
Nos pleurs sont tels nos derniers mots d'amour quant à ce qui s'éloigne sans fin, tous ceux que nous avons regardé jusqu'aux larmes, qui font que se mélangent en nous la clarté du jour et l'obscurité de la nuit, et que l'on côtoie l'abime du monde et de soi.
Lorsqu'on a failli perdre toute raison de vivre et l'espérance, quand une incompréhensible pudeur nous oblige à cacher nos blessures et nos tristesses, jusqu'à n'avoir plus même la prétention du paraître, nous ne sommes plus que les mots qui pleurent en nous
Même si les yeux sont source de larmes, le langage des coeurs, on pleure bien souvent nos illusions, les regrets inutiles sur le passé de préférer le chagrin à l'oubli de ne pas pouvoir faire du temps un ami, mais toujours en refusant d'être quelque fleur qui se fane.
Le sourire est un masque fragile, la mélancolie, le miroir des émotions qui nous parle des oiseaux de tristesse, des ombres des chagrins, et tant des amours remplis de larmes, celles d'une femme à sa fenêtre qui ignore que je la regarde en son voile de beauté.
Il y a en elle un sentiment de colère qui ne veut pas exister, et l'état d'âme qui parfois nous sourit mais souvent entre dans notre chair de savoir que derrière les profondes tristesses se cachent les plus tendres sourires, et tellement de choses si profondément enfouies.
On est souvent tristes pour ne pas fondre en larmes, quant au malheur ou un vague à l'âme qui recherche une consolation faute d'avoir cherché le bonheur, qu'il soit un nouvel amour ou un champ lumineux et serein, ces orages qui durent longtemps mais pas toujours.
Quand nous avons l'impression que le coeur se noie, lorsque nos yeux trahissent le chagrin qui s'ancre en nous pesant comme un fardeau, et ces peines qui usent la vie deviennent une affaire de solitude, on voit souvent la mélancolie accompagner la beauté féminine.
Mais peut-être sont ce nos rêves qui nous font détester la réalité, et que parce que ce sont les larmes qui nous enseignent plus que les rires, en ces indicibles prisons que sont les chagrins nous devons instamment souffrir avant qu'en nous un doux printemps ne refleurisse.
" De mon âme j'envelopperai la tienne et de mon coeur j'en ferai une demeure pour ta beauté, et de ma poitrine un tombeau pour tes tristesse." Khalil GIBRAN
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