AU BORD DU VIDE...

 

 Elles sont seules et blessées mais cherchent le chemin pour échapper à l'enfermement dans une espèce d'entre deux qu'il faudrait savoir nommer qui rappelle les limbes, la mort, la vie tout à la fois, parfois jusqu'au coeur noir de leurs nuits...

Une mère qui a une vie qui se perd au gré du présent, autrement résignée à demeurer sans ailes, en des nuits de doute ou l'angoisse la tord, tellement le destin l'a liée au naufrage d'un de ses enfants, dont il faut sans cesse désespérer les pleurs.

Elle a souvent le sommeil qui s'en va sans bruit, sans cesse à fleur de soi comme une fièvre d'Orient dans un ciel bleu chaviré en tristesse, la vague lente et lourde d'un soupir, le long sanglot nocturne, dont personne ne vient bercer les tremblements.

Je la sens si souvent rêver à un coeur qui n'eut jamais connu la détresse, afin de libérer le rire emprisonné derrière ses lèvres tourmentées par la colère, pour n'être plus seulement qu'un fleuve sans présence qui ne cesse de charrier une impérissable tristesse.

Sous la pression des devoirs et des besoins au quotidien, l'âme rongée, les lèvres en fenêtres de beauté, elle doit sans cesse s'accrocher au désordre, tout autant que chasser les couleurs moroses de la douleur et du désespoir, en un chemin qui s'enfonce dans l'improbable.

Sa vie ressemble à un après midi de soif, mais elle n'a qu'une seule hantise, celle d'éclater en sanglots tellement il est triste de se savoir un coeur et n'être pas compris, juste résignée à écouter la musique lointaine des étoiles en se remémorant le temps qui fut.

Les blessures qui la font souffrir, sont celles des êtres qui lui sont chers, et tellement de vies bâties sur des abimes qui sont si tremblantes, une parole feutrée de peur dans un quotidien ou tout est crépuscule, sans même se sentir un seul être, une seule âme, un tout amour.

Mais depuis quelques temps elle perçoit les pas d'un ami bien plus doux que les plus tendres paroles, qui lui permet d'imaginer l'écho et le lointain du monde en des aubes majestueuses qui deviennent le firmament, l'univers et le seul horizon que son regard aime épouser.

" Nous ne pouvons, ni ne  pourrons atteindre les sommets éclairés,
       sans traverser
 les profondeurs obscures."  Khalil GIBRAN

Commentaires

Anonyme a dit…
Un jour, il faudra les laisser dormir pour l'éternité , car ni vos mots ni vos vies ne pourront rien y changer dans la durée et il n'y aura absolument rien à regretter.

Oh lala quelle horreur ! Un hibou de mauvaise augure !!!!
Ou alors la petite Lydie qui refait surface et c'est tout autre chose...Compliqué de m'adresser à un anonyme Désolé

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