SUBIR L'IMMONDE...

    

 Il y a tellement d'hommes qui n'entendent pas ce que ne devraient pas avoir à dire les femmes continuellement exposées à la violence et à la négation d'elles mêmes, jusqu'à n'être parfois que des proies potentielles.

Il suffit d'un hasard malheureux pour qu'elles soient réduites à n'être que des martyrs de prisons sans barreaux, éternellement condamnées au silence et de l'interdit de crier le désespoir qui tue la joie de leur jeunesse.

Car il y aura toujours une scène inscrite en elles surtout se rappeler sans cesse le bruit des rires qui transpercent le cœur, les enferment dans une bulle jusqu'à toucher le fond alors qu'elles sont obsédées par le désir de tout effacer.

Il faudrait accepter de tout raconter même si l'on préfèrerait tout oublier, car c'est comme d'avoir constamment froid alors qu'il fait soleil dehors, passer de l'incompréhension, et de la culpabilité à la honte mais toujours sans fin.

Lorsque la seule option est se taire, se taire à tout jamais pour n'avoir point à expliquer que se soit à la victime d'avoir honte, le gout de crier sa souffrance mais avoir peur, et juste accepter de se détacher de soi et de ses émotions. 

La vie étant à la fois fragilité et résilience, il s'agit de contrôler la douleur et de tenir à distance la souffrance, sachant à quel point la blessure peut-être aussi intense qu'au premier jour de cette façon pour une victime de l'immonde.

Qui refuse que quelqu'un s'inquiète d'elle et s'occupe d'elle, se croyant capable de s'en sortir seule alors qu'elle peine à soutenir les regards pleins de tristesse de ses proches qu'elle a conscience de trainer vers un univers de désespérance.

Mais il y aura toujours le regard d'une mère, un filet de lumière dans un océan de noirceur, qui croit encore à la beauté du monde et à la laideur de la violence, gardienne d'un dernier souffle de vie, de tant savoir ce qu'est être une femme.

Commentaires

Taïna a dit…
Bonjour cher Mustapha 🌷
Triste texte qui rappelle que l'écrit peut exposer véritablement les cris contenus dans le cœur et ont le pouvoir de guérir ou faire souffrir..

'L'écriture n'est nullement un instrument de communication… elle paraît toujours symbolique, introversée, tournée ostensiblement du côté d'un versant secret du langage. »

Je repense aussi à ce que tu avais écrit précédemment, dont il n'y a rien à retirer, rien à ajouter...

''Lorsqu'on a failli perdre toute raison de vivre et l'espérance, quand une incompréhensible pudeur nous oblige à cacher nos blessures et nos tristesses, jusqu'à n'avoir plus même la prétention du paraître, nous ne sommes plus que les mots qui pleurent en nous.

Même si les yeux sont source de larmes, le langage des coeurs, on pleure bien souvent nos illusions, les regrets inutiles sur le passé de préférer le chagrin à l'oubli de ne pas pouvoir faire du temps un ami, mais toujours en refusant d'être quelque fleur qui se fane.''

Prends soin de toi
Taïna

Quand tu parais sur ma page tu m'obliges à retirer la casquette de simple poète qui aime faire que les mots soient émouvants, même s'ils n'induisent rien d'autre que le plaisir de jolis mots, pour une joute particulierement philosophique que tu aimes dessiner. J'écris pour moi mais tellement pour ces vies rencontrées que j'aime jusqu'à m'en emouvoir et m'en emparer...rires et larmes se succèdent mais ne sont qu'une car la vie est faite des deux quoi que l'on fasse ! Ce qui nous donne du bonheur est aussi un chagrin potentiel et les enfants sont une source potentielle des deux, tu es bien placée pour le savoir car tu as été fille, puis épouse avant que d'être mère...Mes écrits sont des compagnons de route pour ceux qui s'y reconnaissent et retrouvent un peu d'espérance quant au fait que quelqu'un puisse les comprendre et peut etre avoir vécu avant eux cette triste rtéalité ...Ta présence m'honore TAINA

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