UNE MUSE VAGABONDE...

 


 Ses yeux mélancoliques semblent les ailes d'or d'un rêve divin, un flot de clarté pour qui les aime mais voudrait les voir étrangers au chagrin, afin qu'ils laissent percevoir la nymphe fraiche éclose qui nait dans l'aube tendre d'un ciel d'azur et de lumière

Dans le vent léger du matin nos mots ne sont qu'un étourdissant tournoiement, un petit nuage mutin revêtu d'une robe de brume, l'évidence du ciel entre deux infinis, des coeurs éperdus qui voient depuis peu naitre et mourir les jours et nuits d'automne.

Tous les deux nous sommes devenus des oiseaux de corail et de braises, qui ne désirent plus s'endormir au milieu des rires et des rêves des autres, non plus qu'être juste deux coeurs doux et résignés qui en les clairs lendemains aiment sentir l'odeur des jasmins.

Dés que la vie retire son sourire, nous ne sommes plus que les fleurs réduites à leur couleur qui rêvent d'évasion en des aubes pâles et douces , et des larmes furtives qui accueillent l'azur en ses floraisons, qui devraient s'écouler vers le ciel en ruisseaux d'étoiles.

Il y avait un pauvre coeur fatigué de ses larmes, qui regardait les jours fuir sans la moindre source d'espérance, l'onctueuse rose à peine éclose qui rêvait du bonheur insensé d'un nuage léger qui empourprerait son couchant dans l'océan azuré de l'amour.

A présent quand l'aube se dévoile, elle semble un point dans le ciel qui ne saurait-être que le miroir chatoyant de la vie, le printemps qui rebondit de saison en saison, la certitude qui n'a pas besoin de doutes, une clarté déshabillée, point une herbe battue par le vent.

Nous avons vécu par ciel gris des temps sombres, des lumières qui se dérobaient avant que de rencontrer les mots qui délivrent, ces rêves en écrin de feu dans le reflet d'une rose ou d'un poète vagabond, l'éloquence des mots qui ont raison de l'angle aigu du hasard.

Hier encore nous avions l'impression sourde et lourde d'être ainsi depuis toujours, bien loin de la moindre aspiration quant à l'amour qu'on peut attendre une éternité, tel le somptueux velours et riche satin des contes pour enfants qui fait s'allumer grandement les yeux.

Depuis elle qui chante au fond de moi, j'ai le désir de  faire une aube incessante pour poser nos coeurs, jusqu'à ce que le meilleur de nous s'envole vers l'azur, laissant derrière nous ces instants de solitude qui faisaient que nous ne savions plus lever les yeux vers le ciel.


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