L'IMPERIEUX DE L'AMOUR...
L'amour est un miracle banal qui débute par un frisson puis se poursuit par un aveu, il s'exalte avec le désir, et s'abime dans le tourment, car nous ne sommes que des fleurs fragiles épris de beauté et d'absolu ...
Il sait nous plonger en de passions dévorantes aussi bien qu'inassouvies, bruler de manière charnelle fruste et brutale, mais plus souvent ressentir les prémices de l'attirance qui mène à la préciosité d'un amour courtois.
Aimer c'est cueillir le jour, connaître l'émoi et la tendresse, la quiétude et le bien être, mais parfois cacher son inquiétude et ses yeux embués, tellement l'être aimé devient un monde qui fait vivre chaque instant en éternité.
Le désir qui scintille à l'ombre, est aussi un corps souffrant, aimant et errant, l'amour qui voudrait guérir des plaies profondes tues, une sensualité qui remonte le temps et contraint le chemin du désir qui occulte le lendemain.
On est avide d'amour et en perpétuelle quête d'affection, et si on aime aller au delà de toute pudeur c'est seulement pour rejoindre nos rêves, puisque l'amour n'est pas un dû mais un don du coeur et surtout un abandon de soi.
Sentir son corps se gorger de plaisir, se savoir sur un fil tendu entre inquiétude et volupté, avec le corps de l'autre qui devient un continent, c'est surtout n'être plus que deux à l'infini, embrasés par le désir en tendre attirance.
S'offrir volontiers à la douceur d'un éveil amoureux, aux regards échangés et à des gestes retenus, aux désirs tus qui en disent beaucoup malgré tout, car on se lie par envie à l'amour fragile tel un pétale, qui est le coeur de la vie.
Mais tout devenant trouble comme une lumière diffuse, on en vient à vouloir posséder la liberté de l'autre car après le vertige du désir, l'enfant blessé croit retrouver son dû d'affection, jadis refusé pour vivre l'amour tel un baume à ses blessures.
Pour C.
" Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains. Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux ou il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su ou aller depuis."
Romain GARY
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