SOUFFRANTES BEAUTES...


 Si souvent je parle à tes souffrances passées et présentes qui font que tu n'es que si peu toi, tel si constamment tu boitillais sur le passé qui t'a abimée et semble t'abimer toujours quoique tu fasses et même si tu te tournes vers le ciel d'autrefois.

Je fais en sorte de tenter de comprendre pourquoi la destinée parfois s'acharne ainsi et d'une bien vile manière sur une femme qui malgré tout reste belle en ses abysses, et si incroyablement féminine malgré ce qu'elle doit subir en continu.

J'ai la pensée confuse ce matin quant à la détestation des chemins de vie qui ne savent qu'effondrer et toujours davantage les belles âmes, c'est tel de revoir encore et toujours un douloureux passé au gré de la tristesse des autres.

Et comme si j'étais continuellement attiré par leurs souffrances qui se voudraient muettes mais qui sont l'écho inconscient aux miennes, que je ne ne peux fuir une fois pour toutes tellement il me fallait un ancrage pour ma violence.

Mais même en silence je continue d'aimer les êtres de douleur, ceux dont les vies sont d'indicibles traines de peine, ces souffrances criantes que personne n'entend mais qui semblent empreintes dans ma chair, celle que je n'ai jamais aimée.

J'aimerais tellement éteindre l'incendie au cœur qui te torture, la douleur lancinante qui ne te quitte pas quelque soit ta résilience, savoir briser le vase contenant les non-dits, les silences qui devraient être tous les cris que tu retiens par dignité.

Je voudrais que ce soit sur mon épaule que tu déposes ces disgrâces, et toutes ces larmes qui ne coulent pas du simple fait que la vie t'a apprise à rester debout quoi qu'il arrive sachant bien le confort d'une fierté qui sert de rempart à ta fragilité.

Il est des femmes dont la souffrance est telle que c'est une sorte de beauté qui les voile, les dissimule aux yeux des autres qui d'ailleurs ne les comprendraient que si petitement, n'ayant pas la grandeur d'âme de ceux qui ont été éprouvés.

" Un jour tu me demanderas ce qui est le plus important, ta vie ou la mienne. 
Je te répondrai " la mienne " Et tu t’en iras sans même savoir que tu es ma vie." 

Khalil GIBRAN 

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