LE SOURIRE D'UNE ROSE...



Le coeur est toujours un désert qu'il faut savoir faire chanter, qui a si souvent un air d'avant l'oubli des amours, dont la parole restera longtemps entre les bras du jour, telles de rares promesses et une salve de désirs.

Nous aimerions entendre en même temps les prémices des printemps, quant à la frivole gravité d'un pas qui devient une caresse avant que de se muer en étreinte, qui pourrait mettre en mille et un éclats nos solitudes.

Car nous ne sommes plus que des plis de silences à force de regrets, des êtres aux nuits brisées dont seuls les doigts touchent le ciel, des fleurs de chair qui ne font que se cogner aux murs si fragiles de leur mémoire.

Mais il a l'invisible futur qu'est la femme qui vient distraire les nuits, qui fait que nous chérissons la vie malgré tout, dés lors que l'instant s'accomplit, les rayons tremblants que nous sommes se faisant miroirs brisés. 

Lorsque les yeux arborent un accent chantant et festif on se met soudain à voir et il suffit alors de si peu de choses pour que les mains se touchent et que les corps se suivent comme en quête des soleils sans crépuscule.

Dans toute femme il y a un intime vertige, qui un jour ne sera plus qu'une trace de ce qui se sera éloigné, et l'obscur du rougeoiement dont nous aura exploré le feu, tel le corps entier de l'amour en deux corps accordés. 

Les mille feux dans ses yeux sont autant de buchers, un buisson de rêves et un néant divin qui font le pas impatient quant à la quête jamais satisfaite du sourire d'une rose, ce poème qui nulle part ne commence, nulle part ne finit.

Quand on a plus en soi que les empreintes de la vie, le hasard d'une rencontre se veut une ombre qui s'éclaire, une suprême volupté, un paysage de silence qui fait que le tison du désir s'enflamme, tel la lune qui aspire au crépuscule.

Les femmes sont des utopies qui nous nient, se savent la perle des hommes et le rêve qu'il ne faut pas déchirer, parfois juste une voix, un souvenir, une émotion avant d'être une page d'oubli après un instant d'éternité.

" L'amour est une rose dont chaque pétale est une illusion, et chaque épine une réalité." Charles BAUDELAIRE 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES