PLEURER LES JOURS ENFUIS...


 Une larme furtive dans un regard de femme est l'abime du monde, et la vérité des yeux qui tenteraient en vain de dissimuler l'impuissance de l'âme, car les mots autant que les pleurs racontent bien des choses à notre insu.

Le mot gentil est comme une caresse, la sorte de promesse qui lève le rideau sur un nouveau matin qui vient nous rejoindre sans nous envahir, nous faisant oublier les voies sans fin, les ravins étirés qui constituent nos vies.

Le bon et le mauvais sont mêlés à l'âme de l'homme, de l'œil humide au torrent de larmes il y a juste l'azur lumineux du ciel qui nous voit nous bruler à l'amour, à l'eau qui perle sans bruit des caresses prometteuses d'hier.

Les larmes sont des pluies d'été qui rendent plus troublante la beauté féminine, elles disent ce que les mots tentent d'expliquer en un regard qui verse sa solitude, une suave amertume quant aux souvenirs des jours enfuis. 

Car quand déborde le cœur, les souvenirs se veulent un brasier auquel les douleurs prêtent leurs larmes, faisant de nos regards des soleils mouillés de tristesses cachées ou de joies secrètes car il est de l'espoir qu'il ne nous quitte jamais tout à fait.

La femme a souvent la volupté des larmes dans la voix, elle sait s'évader dans une solitude à l'odeur particulière qui apaise son âme, ses pleurs sont toujours des étoiles en leur brillance constellée, une rumeur qui tait le murmure du chagrin.

Les larmes sont une émotion, une douleur ou une détresse dont la femme est la proie, mais qui bien loin de l'abimer la sublime en la montrant plus vulnérable, comme pour dévoiler l'essentiel de l'humanité en son plus profond.

" Dans toutes les larmes s'attarde un espoir." S. DE BEAUVOIR

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