L'AME INCONNUE D'UN DESIR...

 Dans un décor hivernal de froidure et de neige, et un silence qui pourrait jeter dans l'abime n'importe qui, j'éprouve une sensation d'inconnu quant au fait de vouloir sans cesse croire à l'amour jusqu'à la déraison.

Toute femme dont nous croisons le regard devient un sauvage secret qui se meurt sur nos lèvres, qui est là à toujours nous offrir l'espoir du jour qui  se devine tout en se mélangeant au vent insondable de la douleur. 

Ainsi passent nos vies qui se font et défont, s'inventant entre elles en des sentiers ou la nuit se risque à peine à passer, la turbulente immensité d'un sentiment qui s'empresse de bouleverser le corps comme une tempête. 

Pour les enfants emprisonnés dans l'enfance que nous sommes, le cerne infini de l'air semble d'un coup s'entrouvrir comme pour nous laisser enfoncer l'horizon et rejoindre le feu intime et tremblant du fil bleu du ciel.

L'âme inconnue d'un désir qui nait tel un parfum léger et joli comme un sourire, devenant vite l'intime aveu d'un regard tendre comme un soupir, les mots n'étant que les eternels préludes de la lumière des jours et de la douceur des choses.

Il y a les frissons amoureux et les sanglots aux yeux des soirs ou le ciel est cendre bleue, les heures résignées de tristesse et de mélancolie qui augurent du temps et de ses secrets, nous revêtant d'une fragilité soudaine mise à vif.

Mais même si nous n'ignorons rien des chemins déserts, des regards douloureux, ces soirs de mémoire qui nous emportent dans leur délire, nous voulons être près de vous, aller vers ces soirs de mystère ou l'on vit un rêve enchanté. 

Chaque rencontre reste une hésitante chanson, tel un temps d'autrefois qui n'a que le charme qu'on lui accorde, car la vie ne sera toujours que ce qu'on se doit d'oublier pour ne pas cesser de sourire à la vie qui vient s'offrir.

" En te levant le matin, rappelle toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux ."  Marc AURELE