DES FEMMES A AIMER...



 Il y a tant les rides sèches qui giflent les visages, et tellement ces années de solitude ou un passé étriqué qui n'a réservé qu'affections ratées et amours banales, qui font de certaines femmes des êtres rudoyés et écartés de la vie.

Elles s'imposent triomphantes, arrogantes et accablantes quant à la supposée perfection qui s'avère être une évidence ou un mystère pour celui qui se met à aimer ces insolences prometteuses, tumultueuses et secrètes.

Elles permettent des rencontres aussi furtives que délicieuses qui nous laissent interdits devant l'indicible supplice du désir en dehors des bruits du monde, tel tout ce qui est beau et à fleur de peau mais retenu avec pudeur.

L'inconditionnel du féminin que je suis voit en "ces belles en vieillissant," une fuyante lumière et des après midi finissantes qui se drapent de silence, tel un rempart de cité fortifiée au parfum qui ne cesse de bouleverser les âmes.

Avec elles le passé n'existe plus et le doute disparaît en instants immobiles dés ces premières lueurs du matin, ou l'on ne songe qu'à arracher aux lèvres mi-closes de petites fleurs fragiles, un sourire empreint de mélancolie.

Certaines semblent des mauvaises herbes impossibles à déraciner, qui obligent l'impatience dont se drape le fou, qui fait qu'il se résigne à emporter avec lui ce qu'il reste de regrets et de fierté d'avoir bu au philtre des mots jolis.

Il y a les miens, récalcitrants et insaisissables, qui laissent une tristesse qui s'empare de tout mon être quant à ces vagues qui ressemblent à des ruptures d'adolescents, car il est tellement dur de sortir d'une réserve qui n'est que pudeur.

Elles se veulent sans âge, sans failles, et sans tremblement tel quelque chose d'animal et de sauvage, car l'inquiétude qui leur fait une candeur enfantine fait partie de leur beauté, les laissant devenir des femmes à aimer.

Je devrais être heureux face à ce féminin qui se laisse deviner et pourtant j'ai la mélancolie qui domine, passant de l'enthousiasme à la tristesse en une seconde avec celle qu'il me semble connaître d'une vie antérieure.

D'effluves musqués en doux effleurements, j'ai le cœur qui bat plus vite que d'habitude, du simple fait de rencontrer un nouveau corps qui viendrait effriter la banalité du quotidien me poussant à aller par delà toutes les contraintes.

Mais il y aura toujours des couples épuisés d'habitudes et de solitudes, ainsi que dans le regard de certaines femmes bien des éclairs de cruauté et de compassion, femmes aux corps et odeurs qui ne se font jamais oublier.

Une femme mure et prude encline à prendre les devants quant à ces défauts non assumés, et fait qu'à chaque fois c'est tel une lente dérive, car autant je l'aime profondément je me sens proche du point de non retour.


" il y a toujours un détail que vous allez aimer chez une femme."   Casanova 


Commentaires

Maroussia. a dit…

Le cadeau de la vie.

Je veux quelques instants inonder ton sourire,
De l’éblouissement qu’on appelle pensées.
En gerbes délicates elles viennent t’accueillir,
Rajeunissant l’hiver où tu aimes rêver.

De mon pas maladroit j’ai foulé le chemin,
Me menant à ton coeur où il fait bon flâner.
Et sans te regarder je t’ai pris par la main,
Pour t’emporter au loin vers notre liberté.

Si parfois le chagrin s’invitant à ses heures,
Inonde nos regards de pépites de pluie,
Il ne fait que passer, effleurant le bonheur,
De ce joli présent qu’on appelle la vie.

Tu n'es pas seule à avoir le pas maladroit, nous sommes tous ainsi dés lors que nous désirons le bien d'un être qui nous est cher !
L'hiver ou j'aime rêver est constellé d'étoiles dont l'une d'entre elles semble le firmament de mes jours, peut-être l'approcherais je assez un jour pour le lui dire, même si rien n'est moins certain de l'inexorable du temps qui dévore nos plus belles intentions.
Quant au chagrin auquel on s'habitue à notre corps défendant, certainement de ne nous avoir jamais vraiment quittés, on se met un jour à lui parler dans une névrose qui ne nous surprend plus vraiment.
Mais j'accepte volontiers l'éblouissement des pensées qui même à distance je sais ne me quitte jamais, peut-être d'un rapport à l'enfance qui nous susurre que nous avons tous deux déjà assez soufferts... merci de tes pensées

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