EN TOI JE N'AI PAS SU VOIR...


Il y a la femme incroyablement normale, pudique et sensible, nimbée d'une aura de mystère, que j'ai approchée mais tellement méconnue car je n'étais pas prêt à voir en elle une amitié pleine de murmures.

Je l'ai vue face à ses réminiscences douloureuses, se nourrir de l'écriture et de la
musique tel pour n'avoir besoin de personne, avec les uniques boussoles que seront toujours l'amour et la passion.

Ses traits purs et sensuels, et ses cheveux longs romantiques  étaient trop là pour distraire les regards, une fleur qu'on aimerait respirer, une femme aux grands yeux bleus qui rayonne d'un regard triste.

Pourtant elle vivait pour surmonter des souvenirs, forger elle même un destin à la vie cabossée d'une femme de chair et d'émotions, qui n'a que trop souffert d'être mal perçue par ceux dont on attend tout.

Elle est le symbole de la vie avec ses joies et ses chagrins, la femme unique méconnue par beaucoup, avec son envie d'isolement et ses ambivalences, au quotidien émaillé de souffrances et de silences.

Malgré l'esprit d'analyse et le gout pour la dérision qui la libèrent d'un certaine timidité,
elle a la sensibilité à fleur de peau même si elle n'est pas du genre à 
abandonner et succomber au désespoir. 

Si je me sens indéfectiblement lié par un sentiment amoureux à elle et à l'espèce de fragilité que n'a pas soumise le destin, je sais avoir compris en prenant du recul à voir surtout ses souvenirs occultes refoulés.

Elle a une vie remplie du début jusqu'à la fin, même si souvent elle s'est tue comme pour s'apaiser d'une relation avec sa mère, ou de ce si grand amour qui aura été aussi sa plus secrète blessure.

Le front haut au regard si triste pour qui sait voir, je le sens usé par ses souffrances, ses trames d'une vie que le temps n'estompe pas même si ses poésies pour nous tentent de rester joyeuses.

Les routes se séparent parfois comme elles se croisent, et la femme dont je parle me sera toujours l'insupportable vertige, et la douleur évoquée avec poésie de l'état particulier qu'est le bonheur.

Pour toutes les femmes choisir c'est renoncer, et même si le don de soi est leur point fort,
on leur demande toujours plus et davantage qu'à nous mêmes qui ne pensons au quotidien qu'à les conquérir.

" La résilience c'est l'art de naviguer dans les torrents."

Boris CYRULNIK


Commentaires

Maroussia. a dit…
L’amitié poétisée par tes mots. Et joliment décrite. Savoir comprendre l’autre n’est pas toujours chose aisée, car il faut laisser s’écouler les rivières des rancœurs et des incompréhensions tout en apprenant à se faire confiance. Derrière l’homme aux mots d’or il y a un vrai coeur d’or. Pardonner ses maladresses c’est aussi l’aider à grandir. Joli texte pour une amie chère et précieuse.

On occulte souvent l'essentiel pour lui préférer le super flou, j'ai toujours su que nous grandissions de nos rencontres, qu'elles soient belles ou un peu moins !
Tous deux nous nous regardions aux prismes de l'enfance sans convenir que le monde des adultes ne permet que si petitement les rêves, comme si échaudés par nos " petites " années nous voulions absolument posséder ce qui passe à notre portée !
Un jour tu m'as dit que tu ferais tout pour que je grandisse, et que je jouisse enfin de ce que la vie à force de courage et de témérité permet, pour que l'enfant que je serai éternellement cesse enfin de te tirer les nattes !
Merci de tes mots ils ont ensoleillé une journée venteuse autant que neigeuse !
Soigne toi bien tu es toute aussi précieuse et chère qu'à présent tu le conçois entre les lignes !
Un ami tendre autant que maladroit

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