SOUFFRANCES EN MIROIR...
Quand on croise un bout de ciel gris dont tout le bleu semble s'être estompé il suffit de laisser le regard l'imaginer au lieu de le voir et d'entrevoir ces ombres qui le recouvrent et le font s'éloigner de ce qu'il pourrait être.
Et ressentir son chaos intérieur et ces vains espoirs, toutes ces années qui ont nourri les silences devenus d'éprouvants monologues jusqu'à l'antichambre des nuits qui se font blanches de tellement de souvenirs indélébiles.
J'aime penser que je connais d'ailleurs tes souffrances en miroir, et ton sort combien douloureux ou les illusions et bonheur passés ne sont plus que des balbutiements de révolte dans un ciel chagrin ou les espoirs ne peuvent que se figer.
J'oserai poser des instants délicats sur les bords de ta vie, en corbeilles de tendres pensées qui savent éloigner l'amertume afin de te permettre d'enfin voyager vers le rêve des contrées de toujours qui te feront fuir ton monde ancien.
Je t'aiderai à revenir de tes souvenirs autant que de l'urgence du quotidien, tant le vide et l'abandon de ces bouts de chagrin qui font que la réalité t'échappe et te rend plus vulnérable en t'offrant la douceur fugitive de mon regard.
Je te devine les yeux ouverts, les lèvres closes, le cœur léger et malhabile d'avoir si longtemps donné la parole à la douleur, ces choses qui ébranlent de l'intérieur, reviennent à la surface sans crier gare pour te faire oublier de vivre.
Les larmes sont telles des pierres dans un étang, elles ne font que s'étendre mais il s'agit de vivre et de survivre, faire comme tous ceux autour de toi qui à l'ombre de leurs peines font semblant par pudeur ou seulement se mentir.
Entre solitude et tâtonnement amoureux, surtout un passé au plus fort du regret, tu sauras te reconstruire malgré une société qui abime plus que la pauvreté, de détester ce qui la renvoie à elle-même, ces vies marquées par leur histoire.
je te ferai fuir l'inertie des pensées qui outragent l'existence jusqu'à te faire rêver de la promesse d'offrir ton cœur à celles plus délicates, légères et rêveuses que chaque être recèle en lui depuis l'enfance, même si elle a été abimée.
" La douleur est un bien précieux, on ne le découvre qu'à ceux qu'on aime."
Commentaires