AUX ABORDS DE TA VIE...

  

Tu t'es emparée de mon regard pour le fondre dans le tien, tel pour nourrir le regret de ce qui jamais ne sera, une rencontre improbable, ou un rêve inabouti dont mon âme jamais ne saura se défaire sans se renier...

Mais je crois que tu les as ressentis, et qu'il y avait une même étincelle dans ton esprit mais que tu as rejetée très vite car la vie ne permet pas ou très peu ce qui semble une folie, dés lors que nous sommes déjà en chemin.

Je voulais juste arrêter ma vie aux abords de la tienne, très près de l'amie que je retrouve depuis une autre vie et qui m'a tellement manquée, retrouver le fil des conversations d'hier et de tant de nos rêves en suspens.

Il me semblait reconnaître ce visage de femme enfant, ces yeux empreints de joie et de tristesse mélangées, qui refrènent la soudaine envie de se dire autant que si curieux d'entendre les mots tellement legers qui les laissent rêveurs.

J'aurai aimé faire disparaître tous ces autres, ces visages invisibles, ces verbiages inutiles qui interféraient entre la rêverie et moi, et être hors du monde un instant pour juste faire ta connaissance, t'écouter me dire l'intime de ta pensée.

Je me suis senti fleuri par tant d'attention, et j'aurai aimé du temps suspendre le vol, arrêter la course des heures qui nous presse pour penser mes mots, ceux que je souhaitais réciter plutôt que dire pour ne pas que le charme cesse.

Mais ces mots si inutiles vont et viennent, courent alors que je tente de les retenir pour ne pas déborder non plus qu'abimer la belle sympathie qui vient d'ailleurs, des rives lointaines de l'esprit qui ne connaît que les limites qu'on lui donne.

Alors je les enfouirai en moi, dans le royaume des souvenirs qui font tant pleurer et tellement sourire ceux qui comme moi sont sensibles à la beauté féminine, celle que les regards clament malgré toutes sortes d'interdits.

" Un rêve sans étoiles est un rêve oublié." Paul ELUARD

Mais le mien est constellé de toutes celles que tu laisses dans mes yeux...