CE NOUS DEUX N'EXISTE PLUS...

 

 Ce nous deux, si étrangement fragrant, irréel dés l'instant ou nous découvrions la présence de l'autre mais qui n'a tenu que jusqu'à ce que d'aucuns en prennent aussi conscience...

Et nos mots qui s'étreignaient, enlaçaient sans fin l'avenir, voulaient nous précipiter l'un dans l'autre sans que nous n'ayons rien à redire, avec pour fil d'Ariane, deux enfances endolories.

Depuis à force d'erreurs et de choses faites dans la précipitation j'ai démembré ce qui devait être, me suis distingué par des non sens ne ressemblant que si petitement à celui que je suis.

J'ai joué à paraître diffèrent, pour ressembler à un univers qui perd ceux qui n'ont que du temps à perdre, n'ayant de la vie rien d'autre qu'une solitude à tuer, faire oublier qui ils sont.

Je nous sentais dans une proximité majestueuse, finement attachés à la beauté du verbe qui exprime ce qui même enfoui au plus profond de nous, ne saura toujours qu'agiter la pensée.

Mais je n'ai pas su entendre tes silences, me blottir dans les creux de ta vie, en ces sinuosités ou une triste destinée a déposé en sillons de rancœur et d'amertume des laideurs jamais dépassées.

J'aurai ce regret pour les ans qui viennent, comme une douleur amie à laquelle on parle avec colère ou indulgence, tel si tout n'était déjà pas encore joué et que l'horizon n'a plus de regard pour nous...

J'y pense et puis j'oublie, tant ces morceaux de moi éparpillés à tes côtés me semblent plus importants que n'importe quels autres, tel à un chemin de vie que je n'aurais pas su emprunter.

" Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin, je te cherche par delà l'attente, par delà moi-même. Et je ne sais plus tant je t'aime lequel de nous deux est absent ! Paul ELUARD

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