DES BATTEMENTS CHANTANTS...
Il y a ce temps changeant et passant, empli de moments fugitifs que tu ne fais que traverser, espérer sans y pouvoir grand chose qui te fait sentir une sombre beauté pleine de larmes et d'émerveillement...
Au gré d'une solitude douloureuse et tellement les lambeaux d'une enfance compliquée tu fais souvent des retours en arrière comme s'il s'agissait de retrouver une source qui n'a jamais vraiment existé.
Tu rêves d'ouvrir l'horizon qui éclairerait les grands fonds obscurs d'une vie ou un présent trouble cache l'avenir, qui même si elle est commune et simple subit les entraves qui empêchent de vivre.
Dans le tourbillon du temps il y a la notion de volonté mais aussi de chance qui t'obligent à avancer à pas feutrés ou à tâtons aux abords d'un temps ou toutes tes perspectives sont tristement biaisées.
Il te reste la poésie pour rester jeune à jamais et puis du fait que tu as des raisons d'avoir peur du temps que tu vois trop te fuir, été comme hiver, de jour comme de nuit tu as l'avenir douloureux.
Tu ne te sens profondément en paix que dans l'univers de la mer, ta seule plénitude quant à un caractère rebelle qui ne se soumet pas à tout mais découvre impuissant l'essentiel qui lui échappe.
Le temps a pris la main sur l'éphémère que tu es et qui se sent telle étrangère à elle même, entre la fièvre et le murmure, une falaise à soi qui te révèle souvent la part la plus fragile de ton existence.
Tu es entre deux infinis le passé et le présent que tu désertes sans l'avoir voulu, prisonnière des limbes de ta mémoire, une étrange demeure, un livre ouvert à peine sur un cri d'angoisse étouffé.
Tu te tues à différer de vivre ces heures qui se font pièges, tout en ayant en toi des horizons et des rivières qui t'emplissent de douceur et de tendresse faisant de toi une ineffable amoureuse.
" Le temps nous enrobe des étoiles à la lumière du jour afin de nous apprendre que pour voir et bénéficier du lever du soleil, nous devons savoir traverser la nuit et rester en vie."
Orimar Leunam
Commentaires
Entre la fièvre et le murmure,
Ce que l’on dit dans les pensées,
La peau à nu ou bien l’armure,
On avance vers le passé,
Pour le maudire, quand la mémoire
N’en peux plus de l’idolâtrer,
Et pour enlacer dans le noir
D’un coeur qui ne sait plus aimer.
Entre l’océan et les pleurs,
Des vagues qui creusent la peau,
La musique douce est un leurre,
Qui caresse dans un tempo,
Où les heures broient le silence,
Assourdissant comme un tonnerre,
Pour mieux raconter la souffrance,
D’une enfance trop délétère.
À Mustapha mon compagnon de jeux enfantins…
Tu as le don de donner du volume à mes écrits mais en une fragrance de mots qui se décline en souvenirs dont nous devons sourire même s'ils demeurent douloureux !
Tes poésies sont ensorcelantes elles touchent l'âme là ou elle semble cachée, hors d'un monde qui lui sied si petitement comme s'il fallait pour elle constamment se résigner à vivre.
Je pensais bien connaître la Shéhérazade de twitter mais plus encore la petite fille aux nattes blondes qui ne cesse de désirer me grandir, quitte à souvent prendre du recul sur mon coté ouragan qui lui rappelle trop les vagues tumultueuses de sa propre enfance...
Tu es belle de mille et une manières comme si les turpitudes de la vie t'avaient à peine effleurée. Merci d'ainsi joliment partager mes écrits. Aux tendres nattes blondes de l'amitié
Dont la blancheur étreint des anciennes laideurs,
Souvent le jour arrive avec ses reflets gris,
Pour se loger encore dans de lourdes rancœurs.
Quand les jeux enfantins sont assourdis de cris,
Et que le ciel se voile dans ses reflets nuages,
Les nattes blondes ou brunes se détachent sans bruit,
Quand elles sont trop tirées par des êtres sauvages.
Il suffit d’une larme accrochée aux paupières,
Qui roule sur la main de l’ami au coeur gros,
Pour ressentir en soi une belle lumière,
Repoussant la noirceur pour un monde plus beau…
J'aimerai te fondre dans mon coeur, enlacer ton âme, et sur ton front empreint du passé qui trop souvent inonde nos nuits déposer un baiser des plus délicats, tels ceux qui nous rassuraient quand enfants nous étions livrés à la peur !
Il y a toujours eu quelqu'un pour nous prendre dans ses bras et obliger un sourire, j'ai eu de ma grand mère d'indicibles regards aimants ...
Mais "les larmes accrochées aux paupières" nous devrons nous y habituer car elles font parties de nous faisant ce que nous sommes ! Et autant les nattes blondes que l'ami au coeur gros de magnifiques cygnes ...
Ton compagnon de jeux enfantins!