L'OCEAN ENTRE NOUS...
Je te laisse t'en aller car tes blessures sont trop profondes, ta vie est un gouffre à ciel ouvert que mes mots n'apaisent plus, l'amour que je t'offrais n'étant plus là que pour exacerber ton mal être.
Je n'étais qu'un homme censé caresser une âme malheureuse et un cœur éperdu, un corps brisé par des nuits d'insomnies, sans n'avoir plus assez de force pour les brisures qui sans cesse reviennent.
Je t'ai entendue partir puis ton pas s'est fait lointain mais je n'ai pas voulu te fuir de sans cesse me dire que tu avais besoin de moi et que tu renaitrais de tes cendres pour redonner un sens à ton destin.
Je te vois souffrir et je n'y peux plus rien, c'est toujours ainsi que les blessures nous font, capables d'ensevelir nos plus infimes espoirs en l'océan de la désespérance, n'ayant plus l'énergie de nous battre.
Je laisse ces instants de vie derrière moi, et ces moments intimes ou nous étions hors du monde, juste dans un rêve qui nous convenait et portait en son sein une innommable douleur noyée de tendresse.
J'ai aimé croire que je serai l'homme qui saurait ouvrir ton cœur au songe qui même s'il s'apparente au mensonge, mène à un temps qui fait refleurir les jardins de l'âme en mille éclairs de bonheur.
Mais je garderai en moi le sentiment d'avoir été aimé de toi jusqu'au sacrifice, et que tu as seulement réalisé que la fadeur qui t'entourait ne permettait plus à ce rêve d'exister que d'une bien triste façon.
Alors permets moi tel un ultime je t'aime, un délicat regard, et un vibrant soupir à toi qui t'es faite si proche alors que l'océan de la vie que nous avons tenté de franchir, nous séparait depuis le début.
" La tristesse ne pèse que sur nos paupières, elle n'a pas d'autre prise que de faire gagner à nos yeux l'extravagance de la profondeur."
Sophia Sherine HUTT
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