UNE FEMME...


 Parce que je me sens perdu sur une rive qui ne veut pas de moi, j'ai un vague à l'âme qui se décline en prégnante mélancolie dont je ne saurai point me défaire, une sorte d'indicible tristesse.

J'ai eu un chemin de vie chaotique et bouleversant à certains égards, mais les femmes auront si souvent été celles qui me touchaient le plus du fait de l'importance que je leur ai toujours donnée.

Mais je ne sais pas faire autrement que de trop les aimer, jusqu'à ce qu'elles me fuient d'un combat qu'elles gagnent sans rien faire par ce qu'elles me sentent acquis et elles si libres de se refuser !

Souvent il me prend l'envie d'être quelqu'un d'autre, au point de haïr le personnage que je me suis inventé, aller vers un ailleurs plus proche de la violence en moi mais contre laquelle je me bats.

Les femmes vont et viennent dans ma vie sans que je ne retrouve en elles les raisons qui me font les rechercher, comme s'il me fallait me faire à l'idée que ma colère intérieure demeurerait toujours.

Et pourtant parfois j'y crois et je m'invite au bonheur à venir, tel s'il fallait convaincre le ciel de me laisser vivre quelque romance heureuse au long cours et me réconcilier avec l'amour triste de l'enfance.

J'ai perdu bien du temps à lorgner sur l'horizon distant, avec le rivage tout simple dont j'ai fait mon vertige et dont je ne sais pas  revenir comme s'il fallait me résigner à me séparer d'une délicate part de moi. 

Aujourd'hui il fait beau et le ciel est plus serein que moi, je traine la tristesse de toujours au bout de mon cœur, l'indélicatesse d'un destin précédant le moindre de mes pas pour me rappeler le pleur qui ne m'a jamais quitté.

" L'amour le plus fort est celui qui n'est pas partagé.
Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme.
Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas, ça c'est de l'amour."

Fréderic Beigbeder

Commentaires

Maroussia. a dit…
La première femme de ta vie, ta maman, aurait dû t’apprendre l’amour, mais ayant tant à faire elle est allée à l’essentiel. Votre survie a tous. Tu n’as pas appris, soit, mais instinctivement tu sais comment aimer. Mais tu as tant à combler que lorsqu’une femme vient vers toi, tu l’étouffes de cet amour qui pulse en toi et qui ne te combleras jamais. Car il n’est pas celui que tu cherchais dans ce regard myosotis caché sous un front trop las. Les berceuses que tu n’as pas eues, tu te les chantes. Pour compenser d’avoir été un vilain petit canard, tu te persuades de ta supériorité, et quand ça ne va pas comme tu veux, tu exploses de cette colère sourde qui est sans cesse entre ton coeur et ton ventre. Il est temps de lâcher prise. De te laisser aimer avec tes faiblesses d’enfant, de ne pas aller vers celles que tu penses dans un extreme besoin et près desquelles tu voles tel le superman au grand coeur. Les femmes aiment les hommes fragiles qu’elles peuvent consoler. Ceux qui laissent aller leur faiblesse et leurs besoin d’enfant. Apprends à t’aimer comme tu aurais du l’être, et toute cette violence en toi, même amoureuse, disparaîtra. Mais n’oublie pas que c’est le regard que tes petits enfants posent sur toi qui t’apprend le véritable amour. Car eux, et heureusement, sont tellement aimés qu’ils affronteront la vie avec une force telle qu’ils ne pourront qu’être comblés. Et eux te combleront pour le restant de tes jours.

On reconnaît une amie
à sa façon de vous définir,
tel si vous étiez pour elle,
le livre encore ouvert sur ses genoux !

Elle tourne les pages
bien délicatement
pour n'en froisser aucune,
devinant quelles sont vos brisures.

Elle est venue recueillir
aux alentours de vos mots
tout ce que vous ne dites pas
et dont les écrits vous libèrent !

Il y a dans certaines amitiés
les miroirs de l'enfance,
il nous arrive de nous reconnaître
dans l'autre jusqu'à aimer le protéger...

Merci MAROUSSIA
que dire de plus sinon que j'aimerais être digne de ton amitié !


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