LE NACRE DU SILENCE...
L'algérienne des rives de la méditerranée en croisant le chemin de vie d'un enfant des montagnes de Kabylie, fait que reviennent des parfums de là bas, la glèbe de souvenirs qu'on croirait oubliée.
J'ai toujours l'œil un peu humide d'une éternelle nostalgie, pour mon pays que j'aime tant, devenu un arc en ciel entre le passé et l'avenir, et la femme qui veut me ramener en terre d'Islam.
Il nous a suffit de marcher sur ses rivages et évoquer des fécondes divergences, le secret de nos non-dits, et au sortir du murmure ou d'un silence faire que s'accouplent nos pensées les plus secrètes !
Sur les ailes du temps mon âme est restée peines et joies mêlées, la mer et le ciel algériens m'ayant manqué inconsciemment, je pense avoir toujours écrit avec les yeux d'un enfant triste.
Depuis ce petit village de Kabylie ou les hivers sont rudes et les étés arides, je sais que dans la vie le cœur ne suffit pas, et qu'il ne faut jamais arrêter d'élaguer pour ne garder que ce qui compte.
Aujourd'hui j'ai devant les yeux le plus lancinant des rêves, un filet d'eau muet qu'abrite l'oranger en fleur, l'écho de l'âme qui se sait perdu dans le silence, venu se raccrocher aux mots d'ailleurs !
"Les mots les plus beaux, sont ceux qu'on ne se dit pas car ils restent en devenir."Il y a senteur tiède du figuier, et tous les souvenirs d'autrefois aux airs proches et lointains à la fois qui se remettent à vivre aux gouts de notre présent et d'un prénom qui font chavirer mon cœur.
En hommage aux mots cadenassés et à tant de ces doutes que nous nous mettons à libérer.
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