FLEUR DE DESIR...
Nos sourires se croisaient entre deux rayons de soleil, puis observaient un temps de silence comme s'ils guettaient un instant perpétuellement à venir, nous n'étions plus que des murmures qui s'enlacent, deux coeurs qui se brulent...
Je nous revois en ce crépuscule, et depuis ton regard qui rit aux éclats je te devine et je t'invente, t'imagine dans le penchant des plaines de Tlemcen en un temps qui vient te prendre tes désirs, alors que tu as l'âme si ardente et aimante.
Tu es ce qu'une fleur dissimule entre ses pétales, le coeur là l'esprit ailleurs, et les yeux fixés sur l'horizon à guetter l'aurore et sa moisson de solitude au coeur, car il te faut survivre aux pleurs, aux peines et aux joies, sortir d'un silence ingénu.
Il y a en toi une passion amoureuse délicate à mettre en mots, je te sens sans cesse surprise et émerveillée telle prête à étreindre l'avenir, même si chaque jour s'ouvre sur un étrange vide et te plonge au coeur du brouillard d'un ciel du soir.
Tous les deux il nous suffit d'un souvenir lointain, un écho enfantin pour prendre de l'Age comme on prend le large, n'étant plus que deux coeurs émus par les maux, qui continuent de prier, mais autrement que par raison pour ma part.
J'aime tes yeux qui semblent bercés d'espérances vaines, appréhendent la rumeur de l'aube qui les oblige à revenir à ces moments qui paraissent sans fin, et ce temps de tes vingt ans qui semble déjà si loin alors que tu es à la fleur de l'âge.
Avec des petits riens j'ai l'espoir de les charmer, pour faire en sorte que nos deux imaginaires se confondent malgré la franchise d'un soupçon qui ne te quittera pas si je n'invente pas des souvenirs pour deux à tes douleurs de rose.
Depuis ce crépuscule dans lequel tu t'es fondue il y a une douceur qui est restée en moi, comme pour me permettre d'attendre tes mots qui s'entremêlent entre rires et larmes, que tu tentes de me dissimuler alors qu'elles sont tellement toi.
" L'amour fait songer, vivre et croire." VICTOR HUGO
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