LES OCEANS D'OUBLI...

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 J'ai vécu au gré de mes songes et d'une plume frêle, l'âme rêveuse et le coeur en bandoulière, le sourire hasardeux mais vrai, et bien des larmes de doute quant aux sentiers empruntés et les murmures qui restent et s'enlacent...

En moi le présent résonne de rires, et des yeux lointains qui commencent à me fuir, me laissant errer entre l'écrit et les cris, les échos de l'enfance, et ses souvenirs en bout de chemin qui semblent n'être plus que des ailleurs naufragés.

Avec des mots frissonnants et diaprés, tels des créatures fragiles ou rêves sans nom qui s'en vont mais toujours reviennent, je vais à ces femmes trop souvent des temps d'un soir, poétiques et étranges, tendres, puis rebelles qui me perdent !

Je me sens libre de choisir à tout vent et d'aller et venir en une compilation de rage et de tendresse, une tempête enfantine, sobre et misérable ou à l'impermanence des choses répondent des voix éphémères qui se répandent sur mon coeur.

Entre les passions et les regrets avec grâce et mélancolie j'écris des tristesses et des douleurs pour retrouver l'or du temps ou me sentir tel un visiteur étonné et attristé dans ma vie et surtout en quelques histoires aux contours effacés.

J'ai croisé des femmes à la douleur majestueuse ou à la douceur qui fascine, et des beautés fugitives qui à chaque fois me redonnent l'envie d'aimer et d'être aimé, tel de donner son coeur tout le temps aux océans d'oubli qu'elles seront toujours.

J'ai fui le refuge lointain de l'enfance, puis la blême endurance de mes colères en allant à la douleur d'une écriture que je chéris, car c'est elle qui raconte le chagrin de mon âme avec des mots qui viennent me distraire de ma tristesse.

je suis un enfant innocent et si timide, pourtant tellement conscient, l'oiseau blessé qui bat de l'aile dans l'immense azur qu'est le monde des femmes, mais qui ne veut plus faire souffrir non plus que souffrir de s'être d'un coup mis à s'attacher.

" Il est si bref l'amour, et l'oubli est si long." Pablo NERUDA

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