AU COEUR D'UN TROUBLE...
Je ne peux pas, je ne pourrais jamais sans nous faire du mal déchirer un voile de pudeur qui nous préserve en t'avouant mes sentiments, et le chaos suscité par la faiblesse qui s'est emparée de moi me fait autre en ta présence, et tu l'as bien remarqué.
Je fais comme si de rien n'était pourtant il me suffit de quelques mots échangés, et d'un regard évasif pour que je sois troublé, ne sachant plus s'il faut oui ou non te fuir davantage, afin que mes yeux ne viennent pas malgré moi à me trahir.
Mais je sais que tu as pris conscience de la chose, sachant trop bien ce pouvoir du féminin sur les hommes, celui qui foudroie leur raison et les mène à tous les excès, quitte à enfreindre les codes qui permettent le bien vivre ensemble !
Tu as la jeunesse qui m'a échappé, et une beauté que j'ai tout le temps cherché à posséder, tel pour me venger d'une vie qui ne me permettait rien, et de me savoir pour seul destin le bonheur des miens, tellement le sourire de mes parents.
Depuis peu j'ai du temps, un temps traitre qui fait que l'esprit divague, et me traine vers ces chemins de travers ou je me perds par habitude, la magnificence des femmes de chez nous je le sais est autre, un irréel tellement envoutant.
J'ai le regard enfant que rien ne rassasie, comme si à force de courir je n'avais pas vu la vie et qu'en la découvrant je m'extasiais devant le sublime de tout ce qui est et dont j'avais si peu conscience, puis de ta beauté je faisais mon tourment.
Si tu entrevois dans mes prunelles les flammes de l'envie et du désir mêlés, ne t'offusques pas mais esquisses le sourire amusé de la femme qui comprend en un seul regard que l'homme a perdu pied et qu'elle pourrait le mener ou elle veut.
" Les coeurs les plus troublés s'expriment souvent par les yeux." Alfred CAPUS
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