UN CLAIR D'AUTOMNE...

  Il est un clair d'automne qui fait sourire mon âme, un frisson des feuilles qui me chante une musique heureuse, et je n'ignore plus que si mon âme toute entière est à ce point rêveuse c'est tellement à toi que je le dois.

Qui t'en vient raviver le clair de mon regard, adoucir les rides sur mon visage, puis sans l'ombre d'une hésitation m'entraine à ce rêve qui me semblait hors de portée avant que tu n'en décides et toute seule autrement.

Je redoute l'ennui et la tristesse qui s'ensuit, et j'honnis la solitude qui ravive mes peurs d'enfant, quand à l'ombre des nuits sans lumière je rêvais d'avoir un grand cœur, pour que cessent les pleurs et le chagrin de ma mère.

J'ai dans les yeux tant de rêves encore, et de l'amour pour le restant de mes jours mais je déteste plus que tout rester avec les morceaux de mémoire qui me parlent de ce qui s'en est allé, et de tous ceux que je n'ai pas su retenir.

J'ai besoin de ta main, dans la mienne pour éteindre les affres d'un passé proche, et de ton visage pour faire que de demain je n'attende rien d'autre que ce sourire qui danse dans mes pensées depuis peu de l'aube au crépuscule.

Mais je sais aussi que tu as aussi des choses à oublier et des larmes au bord des yeux quant à ce qui est encore si proche mais tellement douloureux qu'il se sent dans tes mots et dans ta manière d'appréhender certaines choses.

Je rêve de t'entendre me les dire, me raconter une petite fille qui en se suffisant à elle même nourrissait de fierté une maman, qui comme tant d'autres craint pour ses filles, car le monde qu'elle a connu n'est plus et elle se sent si seule.

J'aimerais être à l'aune de ce qui vient celui qui fera tout pour égayer tes jours si simplement, que nous nous demanderons si ce n'est pas le ciel qui se déguisant en hasard à fait en sorte que nous retrouvions un semblant d'insouciance.


" On aime d'abord par hasard, par jeu, par curiosité, pour avoir dans un regard lu des possibilités."  Paul GERALDY