GLISSER HORS DU TEMPS...

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  Dans le flou blanc d'un ciel d'automne, sur les vents de la vie m'est apparue une nymphe en errance, une frêle naïade en ces sentes parfumées que tracent les mots insolites et un peu bohêmes qui crient si souvent mon envie d'être aimé.

Entre les fines perles de l'amitié il m'a semblé glisser hors du temps, saisir de mes doigts l'instant ou l'amour est abandon, une sorte de brume fragile à l'horizon de ses yeux, ou j'aime m'imaginer les pas de toujours à ses lèvres de vermeil.

A l'orée du matin depuis peu j'entends le murmure infini des lointains, qui se font tendresse dés lors que nous nous espérons et que s'envolent nos désirs vers un mot caché et un autre à faire éclore, et qui sont nos toutes premières étreintes.

Hier était une obscurité sans étoiles et sans lune entre les flancs des souvenirs, une mauve bruyère qu'on emporte avec soi, ou la vie ressemblait à une fleur éphémère aux pétales froissés, d'un vert bleuté certes mais tellement ennuyeuse...

Nos mots malhabiles et si spontanés nous ont fait nous rejoindre, et ils ont fait de nos coeurs des alliés que l'indicible n'a pas freiné, car les âmes s'étant reconnues il nous était impossible de ne pas entendre l'écho qui n'attendait que nous !

     " Le désir et l'amour sont les ailes de l'âme." Alphonse de LAMARTINE



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