LES MOTS DU SILENCE...


 Tout ce que je ne t'ai pas dit mais que j'avais au bord des yeux, les mots tus que les tiens ont voulu entendre, je les ai portés au bord de mon coeur sans savoir te
les offrir car je pensais naïvement que nous aurions le temps.

Tu étais à la fleur de l'âge et moi de plus en plus apaisé quant à la retraite qui me faisait tout voir autrement, j'avais le désir de retrouver ce que j'ai négligé et que je ne voulais en aucun cas perdre, et aussi celui de te raconter ton père.

Des ans nous subissons tous l'outrage, et d'aucuns ont eu moins de chance et ton père était de ceux là, constamment à changer de domicile et de ville, la vie ne les as pas épargnés sont père et lui mais ils ont toujours su rester dignes et fiers !

Je voulais faire revenir toutes ces années qui l'ont vu entre monts et vaux, d'
hôtels en appartements de fortune, des marchés au stade de gros, jusqu'à l'import export avec la chine qui nous as tous surpris et même rendus quelque peu jaloux.

Un enfant du voyage, et un nomade à ciel ouvert dont j'aurais aimé t'entretenir pour que tu l'aimes davantage, l'excuses un peu plus et comprennes tellement mieux, bien au delà des sentiments père fille et une complicité qui vous allait si bien.

Mais au fond de toi dans le secret de ton coeur tu n'en ignorais rien, tant tu as eu  un semblable parcours dans le fait de grandir sans vos mères, et d'avoir compris la vie dans toute sa dureté au hasard de la route tracée par un destin sournois.

De là ou tu es apaises le car son mal est profond et solitaire, et le ciel lui a repris la plus belle lumière qui lui soit donnée, tellement tu étais comme lui au féminin, une vaillante au coeur noble qui toujours remerciait Dieu de ce qu'il avait permis.

Je ne cesse de revoir les images de l'adolescence, les virées dans Paris et toutes ces rues qui étaient les seuls royaumes possibles, pour ceux dont personne ne s'occupe mais qui avaient les regards remplis d'espérance et d'horizons grandioses.

Il est facile de juger, d'avoir des aprioris, de refaire le monde avec des si, mais il combien difficile de faire sa vie sans commettre des erreurs, ne pas se perdre en chemin et de toujours tenir debout quoi que cela nous en coute.

Pour Sabrina et aussi pour Aziz qui n'a jamais oublié les années joyeuses au 62

" Ce qu'un père doit donner à sa fille, ce sont des lumières qui l'éclairent sur elle-même."     Muriel BARBERY

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