LES YEUX DE BRAISE...

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 Depuis peu mes pas viennent fouler ton destin
et je t'effleure de mots d'amour, 
afin que cessent tes peurs inutiles, vagabondes,
car je te conçois entre l'énigme et le secret
et que j'apprends à lire dans ton cœur si fragile.

Pour toi mon esprit se fait gracieux, s'empreint
de gentillesse tel un espoir en frêle radeau
quant à la brulure d'amour qui m'incendie,
l'image de la femme avec les traits d'un ange
qui ne sera plus qu'une silhouette amoureuse.

Tu es un rêve, un désir, une idée folle
qu'il m'est difficile de vivre
autrement qu'en illusions, mots tus
tellement tu sembles une rosée
fragile et des larmes si discrètes,
une louve au cœur gonflé d'espérance
au sein de mille et une aubes poétiques.

Au gré de ton sourire dansent en toi les joies
du moment et les chagrins d'hier, 
le silence du cri retenu en les yeux de braise
d'une brune comme la nuit, douce, splendide
et généreuse comme un délicat murmure d'eau.

Il est bon de se reconnaître ailleurs qu'en soi-même,
en ce caprice charmant qui rappelle l'azur bleuté,
les oiseaux et les fleurs, la simplicité transparente
à laquelle j'aimerais faire oublier
les tourments et tellement les larmes de solitude.

Et j'ai en moi dés les premières lueurs de l'aube le feu de tes yeux,
qui est tel une braise mouvante qui suspend le temps
fait scintiller la vie qu'hier encore je trouvais fade,
comme si j'étais un livre dont tu tournais les pages à ta guise.

" Que m'importe le jour, que m'importe le monde
je dirai qu'ils sont beaux quand tes yeux l'auront dit."                                                                 

Alfred de VIGNY

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