NOS ADIEUX...
Un matin d'automne.
Il y avait tant d'hommes et tellement de femmes, tous les âges étaient présents tel si tu réussissais même au delà ton départ le tour de force de briser les barrières et de réunir ceux qui semblent n'avoir en commun que le radieux de ton sourire.
On ressentait la tristesse sur les visages et de la pudeur dans les conversations tel si ton jeune âge t'anoblissait davantage, les fronts empreints d'une grande gravité étaient autrement respectueux, à la mesure des intenses adieux d'autrefois.
La rue du Faubourg Saint Antoine était noire de monde, une foule compacte et si silencieuse que les passants tentaient en vain d'imaginer qui pouvait bien susciter un tel engouement, mériter une foultitude digne des plus grands évènements.
Il a fallu improviser un service d'ordre, le dévouement de quelques uns permettant à chacun d'espérer pouvoir se recueillir en un dernier adieu, et un ultime regard à celle qui n'était plus vraiment toi plutôt un ange qui embrasse depuis peu l'éternité.
Nul n'imaginait ton départ, il a surprit d'autant plus que rien ne laissait supposer que tu étais malade, si habitués que nous étions à te voir braver les difficultés et les aléas de la vie mais toujours avec le sourire aux coins des lèvres.
Tu laisses un vide que rien ni personne ne pourra jamais combler, nous étions tous là pour te le signifier, les femmes pleurant en silence une fille, une sœur, ainsi que la fierté que tu leur rendais, et les hommes celle qui s'était imposée avec respect.
Tu t'es retrouvée dans tous ces cœurs réunis pour un dernier hommage, offrant la fraicheur juvénile de ce qui ne sera plus qu'un souvenir heureux et douloureux à la fois, un destin brisé qui hantera longtemps les mémoires et les esprits.
Adieu ma nièce, il sera dur pour tous ceux qui sont les tiens d'à nouveau sourire sans la lumière d'un si beau visage adolescent.
" On ne guérit d'une souffrance, qu'à condition de l'éprouver pleinement."
Victor HUGO
SABRINA AYADI le 27 octobre 2022
Nos remerciements à tous ceux qui en honorant de leur présence, silencieuse et respectueuse Sabrina, ont ainsi démontré que la valeur n'attend pas le nombre des années.
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