CELLE QUI PASSE...

Je ne m'habituerai
jamais à ce coeur
qui sans cesse
tombe amoureux, 
parfois même
sans le vouloir 
tellement le féminin  
est pour lui
l'essence de la vie, 
ce qui fait qu'il fait bon vivre  
quitte à plus tard en éprouver du chagrin.

Il  suffit de quelques mots,
un ou deux regards,
l'attention
qu'on lui prête peut-être
pour qu'il aille vers
ce lointain sentimental
qui n'en finit pas de le gouverner,
et j'espère l'incitera encore longtemps
à aimer tomber en amour pour une jolie femme.

Elle peut être de sa génération
ou de l'Age de ses filles
peu importe le charme
peut opérer à son insu,
il lui suffit de la sentir légère
tel un papillon,
belle comme toutes les femmes le sont
dès lors qu'elles s'enorgueillissent d'un regard sur elles.

Et mon Dieu qu'il est bon d'y croire,
de se laisser porter
par l'imaginaire 
qui rend tout tellement facile
le temps d'une rêverie
qui devient un jardin secret
entretient la joie de vivre,
et la mine joyeuse
qui fait d'un homme, à nouveau un enfant.

Je vais et je viens en des rêves fleuris 
m'attendant toujours 
à ce que la réalité me rattrape, 
me rappelle à quel point 
les ans comptent, 
la vie est passé par là, 
et qu'il est des sillons 
qui ne seront jamais 
que des pensées  
aussi belles que douloureuses.

Je recolle les morceaux
de ce qu'il reste de lui,
je souris
à ce que celle qui passe
a gravé en moi
de beauté
avec juste
une pointe d'amertume,
car elles sont toujours
si belles les femmes
qui nous dérobent
à nous-mêmes
et à notre vie bien présente.

" O femme, avec ton doux parfum qui embaume ma vie, fais moi ressentir tous tes aromes au travers de tes effluves dispensés, à l'envi."  Alain LAUGIER