TOUS LES MIENS...


Nous semblons tellement heureux de nous retrouver après nous être longtemps perdus de vue, que c'est à se demander ce qui fait que nous sommes dans l'éloignement et ce depuis quelques dizaines d'années, alors que nos parents étaient si proches...

Au hasard des joies ou des accidents de la vie, nous nous redécouvrons par le biais des obligations qui nous lient encore, et sommes presqu'étonnés de retrouver dans le charme d'un passé proche, les liens distendus mais encore bien prégnants.

C'est tel de redevenir des enfants, qui semblent s'être quittés la veille alors que des décennies les séparent, mais la joie qui nous réunit occulte les rancœurs du passé, et le vide que sont ces années sans nouvelles et souvent même sans se connaître.

Depuis que j'ai cessé mon activité je me suis découvert d'authentiques richesses et bien plus heureux que jamais, car j'ai renoué avec l'histoire familiale et découvert à quel point l'aveuglement peut-être grand en y réfléchissant un tant soit peu.

Il n'est pas une semaine qui ne soit ponctuée d'une rencontre opportune qui fleure bon des personnes oubliées mais qui demeurent des liens indéfectibles, qui ont fait que nos parcours soient plus propices à vivre des vies bien plus prometteuses.

Et je me sens devenir curieux des miens, ceux présents et à venir qui ne manquent pas de m'entrainer vers des souvenirs lointains mais si bruyants d'une époque où l'on ne sentait pas le poids de notre misère d'être si riches les uns des autres.

Quand je me lève à l'aube je suis tout sourire d'anticiper sur ce que la journée me réserve et qui ne peut que flirter avec le tendre des retrouvailles ou la joie si subtile de découvrir qu'un tel est le fils ou la fille de quelqu'un que j'aimais tellement.

J'appréhendais le moment ou j'allais avoir du temps et me rends combien compte à quel point il m'en faudra pour éprouver ce qui m'a toujours manqué, un souvenir  et les sourires qui s'ensuivent, un rire qui précèderait l'apothéose d'un fou rire.

Souvent je me suis dit que les ans éloignaient irrésistiblement les individus, que rien n'était possible après une longue séparation, mais c'est tel si le manque était des deux côtés et qu'il suffisait juste d'un coup de pouce du destin.

Pour ceux des miens que je retrouve, tous ces autres que je découvre et ceux qui s'ensuivront pour vivre et revivre au gré des émotions qui ne manqueront jamais de nous étreindre, car elles ont la voix et l'aura de nos ancêtres communs.

" Dans une famille, on est attachés les uns aux autres par des fils invisibles qui nous ligotent, même quand on les coupe."  Jean Michel GUENASSIA


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES