LETTRE A NOS AIEUX...

 


 Ces derniers temps  j'ai une pensée aisée mais délicate à la fois pour ces lointains que je veux encore toucher du doigt, ces bosquets sans feuillage, ce parterre sans fleurs que devient le pays de nos ancêtres, le jadis de mes pas d'enfant...

C'est une année qui se termine dans un pays qui n'a jamais été le mien, après des dizaines d'autres avant elle, et l'espoir d'y retourner un jour qui s'efface dans les brumes d'un hiver ou je ne fais qu'imiter ce que je ne suis pas.

J'ai de la fidélité à certaines habitudes, et un lien bienveillant avec mon passé qui perdure mais je me sens dans un improbable juste milieu, ou je me sais quitter ce que je n'abandonne pas, et qui demeure au plus intime de ma mémoire.

J'aurais pu vivre dans une nature ingrate, et une terre avare de richesses, en des lieux ou l'on ne s'encombre point de l'inutile, et me suffire d'un avenir incertain en acceptant de vivre parmi des figuiers, des vignes et quelques oliviers.


  Celle dont je n'ai qu'un souvenir malheureux...ma grand mère paternelle Nana Hezia

Le destin en a décidé autrement, j'ai vécu loin de ces collines obstinées et si fières, rien que dans l'ambition et la cupidité mais tout en m'évitant la luxure ce qui me permet de penser que malgré tout j'ai eu une vie des plus honorables.

Ce soir j'ai une pensée pour des aïeux que je n'ai pratiquement pas connus, et qui s'ils pouvaient voir le chemin que nous avons parcouru seraient soulagés de toutes leurs peines et désespoir latent autant que de l'amertume qui constituait leurs vies.

Lettre aux nôtres jamais trop loin de nos chemins de vie, que pour la plupart nous n'avons jamais connu mais qui constituent notre histoire, un cheminement lent et douloureux dont ils doivent sourire, tellement pour eux c'était inimaginable !

" La tristesse est un mur élevé entre deux jardins."     Khalil GIBRAN


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