OU SONT NOS VIES...


  Nos vies sont essentiellement une suite de silences, de non-dits et de regrets de toutes sortes, nous restons très souvent au seuil de l'inavoué ou de l'inabouti et tellement de nos rêves qui depuis longtemps n'en sont plus...

Car il nous a manqué le courage de penser à nous, d'être égoïste à en d'oublier les traditions, et les valeurs d'un autre temps mais qui avec le temps sont devenues un idéal avec lequel on se leurre pour s'obliger sur un autre chemin.

Et on s'embarrasse de responsabilités et de faux semblants, on adopte un style qui ne nous correspond que si peu mais nous donne une raison d'être avec les autres mais en reniant ce pour quoi on a désiré un jour quitter l'enfant en nous.

Souvent nous nous retournons pour voir s'il est toujours là, puis nous ignorons sa tête des mauvais jours et nous nous replongeons dans des chimères qui l'on sait ne nous apporteront rien mais le temps de rebrousser chemin n'est plus.

Alors on s'habitue, on s'amuse de ce personnage inventé mais qui nous apprivoise, et tant bien que mal nous sied si bien que l'on s'y complait jusqu'à croire que nous nous sommes réalisé alors qu'au fond de nous nous savons bien que non.

Nul n'est vraiment soi, les autres choisissent pour nous et le chemin emprunté est celui qu'une éducation particulière au sein de nos familles nous suggéré de façon insidieuse tout en nous laissant croire que nous avons eu notre libre arbitre.

Nous avons tous couru après des rêves qui n'étaient pas les nôtres, mais plutôt les frustrations de précédentes générations qui sans se dire nous impliquent dans une histoire qui n'est pas la notre, mais devient au fil du temps notre essence.

Nos parents ont eu à coeur de venger les leurs d'un insoutenable destin, se privant au point de nous léguer une image aliénante qui les promeut en héros à vénérer et en héros auxquels il nous faudrait absolument un jour emboiter le pas.

C'est tel si chaque génération continuait la vie de la précédente et l'instaurait en culte, que l'histoire commune même lointaine devenait celle de chacun et de tous au point de ne plus laisser à nos vies le loisir de nous réinventer !

"  Les anciens disent qu'on ne peut pas tuer l'émotion. On peut l'écraser mais elle ne perd pas consistance, elle va s'étaler, filtrer à travers les brèches, trouver son chemin."  

Kerry REICHS

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