EN FLOTS DE MOTS...


 On prête si souvent la plume aux mots caressants ou mordants qui approchent d'une vérité éternelle qui libère autant qu'elle séduit, la poésie étant le paravent qui permet de façon délicate et sublime de s'ouvrir à l'autre, une ruse du désir.

La vie est faites de mensonges, d'impostures et de désirs floués, tellement la femme étant ligotée par la religion et sa famille, adulée et très souvent blessée s'offre pour davantage se dérober, quand il s'agit de nous faire grandir et voyager.

Alors même qu'il se dégage d'elle une extrême délicatesse, il y aura toujours une part de silence qui fait qu'elle finit par devenir un obsédant souvenir, lequel en se joignant à un regret non dénué de sens ne peut que faire sourire ou irriter.

Mais elle est l'impérieux rêve qui confine au sublime, qu'entretient l'imaginaire, et qui d'une simple parole ou un baiser fait miroiter le bonheur, il est le désir pour lequel on abdique nos libertés et qui se veut notre terre et notre berceau.

En flots de mots on décrit les intermittences des cœurs, on invente le langage muet des amants et ce malgré un monde de dissimulation allant à l'encontre de la grâce divine, qui avait le désir qu'un simple baiser qui met en transes soit poétisé.

N'avoir que le désir en tête et n'en ressentir que la douce obscénité, un vertige des sens, fait notre détresse d'être l'homme davantage fragilisé devant l'auréole du mystère féminin que l'on drape de pudeur qui parfois se soumet, d'autres fois se rebelle.

Le désir est enraciné dans l'humain, il est une muette volupté qui nous laisse entre fascination et appréhension, sous le joug de la violence d'un désir primaire quant à ce qui se dégage de l'être fatal à caractère pluriel que peut être une femme.

Il émane toujours de celle-ci un parfum d'interdit qui invite à la transgression, et se veut une altérité absolue à laquelle on ne doit se mesurer qu'en ne perdant jamais de vue les écrasantes tutelles auxquelles de tout temps elle a du faire face.

" Le désir est la moitié de la vie.
L'indifférence est la moitié de la mort."                     
Khalil GIBRAN

Les mots aimants sont une part de mon univers

Commentaires

Kyma a dit…
 “la pudeur maintient le mystère qui est l’essence même de la femme "
À mon avis et si ma mémoire est bonne, dans un de tes écrits, t'as parlé de l'essence de la femme "le mystère",
Donc oui une femme doit agir en fonction de sa vocation, avec la réserve nécessaire pour maintenir ce mystère qui fait d'elle une enigme
La femme est pudique par crainte de son corps, puis de ce que lui inculque les autres femmes au fur et à mesure de son développement, elle est tout d'abord un mystère pour elle même avant que de se saisir de celui-ci pour en faire son essence, en jouer au gré d'une maturité qui advient toujours trop vite dans son cas mais qu'elle apprend à canaliser.

La pudeur lui est indiqué comme un bel habit, une tendre armure pour aller au devant du monde car une fille n'est jamais longtemps une enfant, les regards masculins désirants ou réprobateurs en font une femme malgré elle, et ceux des siens en font un danger en permanence...

Il est des cultures qui ont su dépasser ces contradictions, sans que d'ailleurs on ne sache si cela va dans le bon sens, les limites fixées aux femmes n'étant en principe là que pour les protéger d'elles mêmes tout d'abord, le corps féminin étant par nature incontrôlable pour que l'espèce humaine se perpétue.

Les femmes ont de tous temps eu peur du désir qui s'engouffre en elles et les fait se livrer quitte à en pâtir corps, cœur et âme.

La littérature abreuve d'histoires aussi belles que douloureuses, quant à l'énigme que constitue le féminin et le désir sans fin qui fragilise l'homme en sa présence, une sorte de dualité abyssale qu'il est bon de ne pas pouvoir contrôler et que l'on appelle communément "la vie."

Te retrouver aux abords de mes mots depuis tout ce temps est n'en doute pas un ravissement certain et qui j'espère va perdurer car tu es autrement inspirante tellement je devine à quel point tu me connais !

Meilleurs vœux pour cette année nouvelle HAKIMA
D'habitude je reponds aux commentaires, pourtant celui-ci semble m'avoir échappé et je ne saurais ne pas reparer ce manque qui pourrait paraitre quelque peu discourtois...
Entre resistance et survivance, l'incertitude comme compagne, la femme est toujours dans de lentes retrouvailles avec la vie, comme pour entrevoir un possible bonheur mais toujours avec un sourire qui sublime ses blessures car elle se veut une lancinante invitation au sacrifice.
Elle sourit sans pourtant jamais oublier sa condition, une vie manquée noyée dans la banalité, constamment à la limite du supportable mais dans le regard une forme d'esperance, car on ne lui a jamais appris à faire autrement que subir,jusqu'à être touchante autant que torturée...
Elle est presente partout sauf à elle même, parfois persuadée de ne rien mériter d'autre, n'être au monde que pour la souffrance, tenaillée par l'angoisse mais avec une force et une capacité à renaitre et à être forte. Le mystère feminin n'est rien d'autre qu'une certaine retenue, une pudeur qui vient du fond des âges et un devoir d'invisibilité qui lui pèse de plus en plus quoi qu'elle fasse. les femmes sont dans la reserve de mère en fille et d'une certaine façon elles condamnent les hommes à rechercher ce qu'elle ne disent pas, les laissant dans le questionnement incessant. Le silence est d'or, il en dit davantage que la parole, et l'imaginaire prend le relais. Elle n'est une énigme que pour celui qui ne sait pas lire dans ses silences, qui ne sait pas l'aimer de toute son âme.
PSDT KIMA

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