SUR UN TROTTOIR...
Elle ne se rendait plus compte des ans dont l'irréparable outrage, éloignait d'elle les regards des hommes, ceux qu'elle ne cherchait pas autrefois mais aujourd'hui viennent à lui manquer, ils lui donnaient l'assurance qu'elle n'a jamais eue.
A présent elle va et vient en guettant le moindre signe d'intérêt, en le recherchant auprès des invisibles d'hier, ceux qui n'appelaient point son attention et n'avaient que le regard vide qui quémande l'obole d'un œil qui s'attarderait sur eux.
Et elle vit dans un passé lointain dont elle se désire proche pour retarder un déclin qui a déjà enfoncé la porte, laissant pénétrer en elle l'amertume et les regrets, tant de visages que le temps adoucit et rend de manière étrange bien plus avenants.
Il lui reste la maison que même un chat déserterait et tellement silencieuse de toute vie car seulement hantée par les souvenirs de ceux aimés ou pas mais constituaient la trame d'un chemin ou elle ne fait que davantage se perdre de jour en jour.
Je la regarde parfois pour que dans mon regard des reflets d'hier lui reviennent, et que le sourire que j'esquisse à son endroit lui procure la si douce sensation d'être aimée, lui rende sa beauté de naguère ne serait qu'en un instant fugitif !
La vie est difficile pour les êtres humains, mais tellement plus pour les femmes qui n'ont que l'artifice de la beauté pour se rassurer, car de l'avoir eue les as rendues plus fragiles encore et aux yeux des hommes ne semblent plus rien.
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