UN AILLEURS SECRET ...



 Il est des pétales et des corolles que tu écouteras avec ton coeur, des couleurs plus vives que le temps qui raviveront tes plus tendres illusions d'enfant, tel le paradis de la petite fille que tu n'as jamais cessé d'être, mais qui moi me ravit à présent...

Dans un arc en ciel de teintes, d'accords et de parfums les Corydalis, les Erandis et les Narcissus seront une source de moments infinis, sur l'ailleurs discret mais qui a tant à te dire même s'il s'agit de quelque chose d'éphémère et de fragile.

Des clochettes blanches et discrètes t'évoqueront des souvenirs lointains et un parfum d'antan qui ne t'a jamais réellement quittée, toutes ces fleurs brèves te griseront comme aux temps de l'innocence entre mille ravissements et un tendre vague à l'âme.

Dans le brouillard léger d'un avril finissant, chargé des brumes du petit matin, déjà la vie te prend par la main et te drape de robes d'or et d'ambre, des feuilles sentant l'été et des fleurs dont tu as rêvé tant et tant de fois t'ouvrent le coeur.

Un monde jaune et bleu au soupir odorant, et des petites pâquerettes sournoises si heureuses d'être belles te font un sol d'espérances et autant de songes que la nuit a fait naitre, toi tu leur offriras tes yeux pleins d'une tendresse muette.

Tu as déjà une bien jolie réalité dans ces senteurs de printemps revenu, aux abords des fleurs jaune crème, blanches ou roses, si humbles et discrètes qui charment de leurs vives couleurs, tout en n'étant que de fragiles destins, craintives espérances.

Des herbes des prés, des fleurettes jaunes et joyeuses, des formes parfaites presque solaires feront que le temps soit toujours printanier en ton coeur, et un buisson de fleurs qui s'allie à la beauté et à la féminité pour que tu aspires à la plénitude.

La rêverie est le dimanche de la pensée. Henri Fréderic AMIEL

Dés le matin tu souriras à l'une d'entre elles ouverte, puis à la rose juste éclose qui volera ton âme, ces pépites d'or parsemées et ces petits soleils radieux, aux pétales ciselés et teints de jaune pâle préludes d'une symphonie en une vie sans fin.

Au jour finissant tu ressentiras leur tendresse et d'un léger soupir tu t'envoleras vers les sauvages couleurs et les lueurs étranges de ton jardin qui s'assoupit, et tes yeux qui se tournent vers là ou tu as laissé l'enfant pour devenir une femme.

" Mes vers fuiraient,
doux et grêles,
vers votre jardin si beau,
si mes vers avaient des ailes,
des ailes comme l'oiseau."   

Victor HUGO

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