JE NE VEUX PAS TE PERDRE.
Comment puis-je m'en aller sans même me retourner alors que je me dois de te présenter des excuses quant à l'impétuosité avec laquelle j'ai été au devant d'un amour impossible, mais qui m'a de manière étrange aveuglé.
Je ne voudrais en aucun cas que tu aies mauvaise conscience, et non plus que tu éprouves un certain mal-être vis à vis de moi, tu me permets de voir un autre trait de ta beauté que je ne voyais que bien peu même si tu le suggérais.
J'aimerais retenir de ce nous deux hasardeux mais indiciblement sincère, la réelle complicité qui nous a réunis, et qui m'a rendu tellement heureux même si quelque chose d'ancré en moi m'en rappelait le côté bien aléatoire.
Je conçois à quel point j'ai pu te mettre si mal à l'aise, ce que j'ai remué en toi de bien des façons, ce trouble qui t'écartelait entre la loyauté et le fait de t'entendre dire la fragilité et tant l'extase que tu avais suscitées en mon cœur d'homme.
Je m'en veux car je n'ai pas bien su tenir mon rôle d'ainé, et je me suis laissé envahir par l'ineffable beauté qui émane de toi et une certaine tendresse qui vit en tes yeux, la rondeur de caractère qui a fait que tu as écouté ma folie.
Je ne veux pas te perdre entièrement, mais gagner autrement ton cœur qui je sais s'est voilé d'une certaine tristesse, comme s'il avait quelque part mal fait alors qu'il est tout simplement enclin à donner beaucoup de bonheur.
J'ai bien senti que pendant des jours tu évaluais la chose, et à quel point tu te torturais à décider du moindre mal entre tes valeurs morales et mes sentiments, autant que le fait de me ménager d'avoir perçu l'incertaine beauté de mon âme.
Je ne doute pas que le dilemme est compliqué, de trop connaître le fait des hommes, mais je t'en prie ne rejette pas la main que je te tends, afin de traverser le gué avec la sérénité qui nous comblera tous les deux.
" La beauté est une demi faveur du ciel, l'intelligence est un don."
Proverbe Arabe
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