DANS UN SOUPIR S'ABONDONNER
J'entends ton besoin de perdre pied et d'oublier tes peurs, ton désir d'être une autre, et partir à la découverte de ce que l'on peut offrir plutôt que de rester dans les sous-entendus sans se l'avouer en effleurant les choses.
Et moi je me sens monter en tension, débrider les mots que tu ne veux pas que je retienne, quant à ta bouche, tes démons, tes soupirs et tous les gouts de toi, jusqu'à avoir envie de plus et de te fantasmer davantage.
C'est tel un incendie délicieux et voluptueux que de déshabiller ton âme et parcourir ton intime, voir ou rêver de te connaître sans tabous et de parcourir ton impudeur, alors que tu es si partagée entre confiance et abandon.
Il y a eu quelque chose dans ta simplicité qui m'a intrigué, tes mots rares et des silences fréquents qui me conduisent à me perdre dans le fantasme et une détermination tranquille face au tien regard mêlant désir et réticence.
Mais tu es dans le contradictoire et même l'impossible, l'interdit, le vertige transgressif qui font de moi le supplicié à la dérive dont tu as cambriolé l'âme avec le don d'être naturelle en te sentant aimée avec force et désir.
Je sais que d'une légère pression je peux découvrir tes parfums et ton gout, te faire te sentir en perdition, car nous sommes à l'âge ou les choses doivent être dites malgré la morale qui met des barrières et davantage les craintes.
Dans tes yeux j'ai vu une lueur de défi, et le murmure d'une provocation, il me semble même percevoir un soupir involontaire quand j'essaye de mettre des mots sur les émotions qui nous prennent au corps et au cœur.
Je n'ignore pas que je mets ta pudeur à rude épreuve en nous coupant à ce point de la réalité qui nous entoure, mais j'ai plaisir à te penser et à entendre parler de toi qui occupe tellement mes pensées et peuple mes nuits.
Je suis perdu, mais j'ai tant envie de toi et surtout le désir aussi vivifiant que fou de faire que se mélangent nos vies.
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