UNE CRUELLE ABERRATION
j'ai un dégout profond, confus et ombrageux, et une honte coupable devant le spectacle que je peine à imaginer, ce cœur de souffrance ou l'humanité semble perdre la raison en des jours combien interminables.
Comme s'il pouvait se concevoir des êtres à part, des lambeaux de chagrin et des éclairs de douleur,
sans que nous ne détournions le regard écrasés de honte devant toutes ces mères des deux camps brisées de désespoir.
Nous fermons presque les yeux sur ce qui devrait ravager nos consciences, ce concert de hurlements, et ce vacarme qui décuplent la douleur de ceux qui sont enfermés dans une serre étouffante et cela depuis bien trop longtemps.
Et là ou même le silence est menaçant, on peine à regarder tous ceux qui les poings serrés de colère
devant ce déferlement de violence, entrevoient à peine le ciel auquel ils ne feront malgré tout qu'adresser des prières.
D'aucuns demeurent silencieux, les yeux comme à leur habitude rivés dans le vague oubli des visages durs, fermés dans l'attente de ce qui va se passer, et sans même se détourner pour pouvoir contempler les flammes.
Etrangeté du déni de ces nations, qui restent de marbre devant ces temps dédaigneux de l'humanité et qui font souvent preuve d'une lâcheté égoïste au lieu d'être mortifiés de honte quant à tous ces êtres transis de douleur.
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