CELLE DE TOUJOURS
Amour et remords,
J'ai une souffrance teintée de la grandeur de t'avoir connue et d'être allé à toi de la seule acceptation du hasard et je ne sais que trop bien que je ne pourrais me résoudre à ne voir en toi qu'un bouleversant battement d'ailes.
Peut-être que le silence est une autre façon d'aimer car je nous sens liés par d'invisibles cordages, l'illusion qui moi ne me quitte jamais d'être dés l'aube ouvert au souvenir, un enfermé volontaire à la lueur qui m'a un temps réchauffé l'âme.
Tu ne saurais être ma sombre lumière, celle qui disparait dont l'absence me hante même si nous deux ensemble n'étions que deux papillons éphémères, car tout était d'une infinie douceur, une voûte azurée autant qu'un sanctuaire inviolable.
Le naufrage de mes espérances était aussi bien une humble fleur des champs que la violente beauté de l'orgueilleuse orchidée qui porterait en elles l'extase, la fougue et l'étrangeté qui font que je rêve et je m'illusionne jusqu'à transcender le réel.
Tu as fait de moi un homme étranger à lui même tant tu te voudrais le rêve qui s'échappe à mesure qu'on le poursuit, que je suivais pas à pas mais qu'il me restait à découvrir, toi dont je devinais les tentatives d'émancipation et d'ajout d'un peu de liberté.
J'ai l'impression d'écrire du ciel le mystère de t'aimer et à toi prétendre, mais surtout je me sens la conscience rêveuse, l'âme disponible et l'esprit contemplatif, tel s'il s'agissait pour moi d'un laisser faire le temps pour t'aider à être plus et tellement mieux.
Parce que tu es celle de toujours, le fascinant chaos qui semble effacé quelque peu évaporé, j'ai l'écriture vide et la faute obscure comme si j'avais perdu mon ciel exclusif et que j'étais trop soudainement rendu à une vie d'une médiocrité navrante et désespérée.
Il me reste de toi l'infinie tendresse dont les contours sont flous mais parfois étonnamment précis jusqu'à penser pouvoir deviner l'horizon, car même si je comprends que l'amour est aveuglement et son contraire, je devine que nous sommes à la volonté des autres.
Face à ton silence je ne suis qu'un aveugle maladroit.
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