IL EST UN SOUVENIR QUE J'AIME


Mon cœur est tout ému des souvenirs anciens mais il se souvient de la femme qu'il gardera longtemps dans la prison de sa tendresse, qui un jour de juin joli comme tout s'en est allée sans retour me laissant dans un abime entrouvert, en des jours lointains.

Je suis retourné là ou tout est comme jadis mais avec une âme davantage meurtrie quant à celle dont les yeux raillaient la misère, ce bleu très clair et transparent qui nous promettait du bonheur à défaut de taire la faim de ses enfants à l'humeur vagabonde.

Que reste t-il de nos promesses et de la tendresse d'autrefois, sinon des ombres qu'emporte la brise, ou un village de jadis triste ainsi qu'un cimetière, encore tout plein d'elle quoique le morne silence et les ronces l'aient envahi, tel quelque printemps finissant.

Mes parents n'avaient pas le cœur gai, la vie a marché sur eux d'un pas rapide, une mère qui étouffait ses pleurs, un père qui tentait vainement de cacher ses peurs, il était un nuage soucieux, un cœur au désespoir tellement loin de l'horizon des beaux jours.

Dans leurs yeux on croyait parfois voir un sourire, leur souvenir me fait le cœur gros et prêt à pleurer tant ils sentaient la peur et la contrainte, tel un bruit de cristal qui resonne encore toujours en quête de l'oubli des choses j'entends malgré moi leurs rêves pour nous.




Un jour je ferai un roman de nos tendres années, empreintes de toutes les illusions, espoirs et nuits de tristesse qui n'ont pas manquées, les yeux pleins de larmes de la mère que nous n'avons plus, qui nous as quittés sans le vouloir me laissant à un souvenir que j'aime.

Parfois je lui ai dit des mots que je ne pensais pas, même si j'ai le souvenir de nos yeux dans les yeux, sans feu ni pain à nous laisser ronger par la misère, blottis contre le corps de  fleur meurtri dont les rêves semblaient trop beaux, et qui se voulait notre unique rempart.

A present je me sens tel le long d'un sentier rien que de feuilles et le vent qui effacent  toutes traces de vous, afin que je reparte pour ne plus revenir en pleurant comme un enfant le rêve dont nous sommes restés éloignés malgré que du chagrin nait la beauté des souvenirs.

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