UN MORCEAU D'ETOFFE

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  Depuis que je suis à la retraite ma vision des choses change à u rythme effréné, faisant de moi un être bien plus serein quant aux choses qui hier m'interpellaient, tout autant qu'elles me dérangeaient sans que je sache ni comment ni pourquoi d'ailleurs

Pourquoi le voile dérange t-il autant alors qu'il embellit les femmes qui en font le choix…

 Pour certaines ce morceau d'étoffe coule de source, elles désireraient le porter sans se sentir différentes, un peu comme pour d'autres un rouge à lèvres sans lequel elles seraient nues, il n'est nullement un repli sur soi non plus qu'un manque d'ouverture d'esprit.

Et même s'il s'agit d'une pratique religieuse propre aux croyantes, que ne définirait certes pas un simple voile recouvrant les cheveux, il s'agit d'une pratique qui de tous temps a été sans entièrement disparaitre pour quiconque est amené à parcourir le monde.

Que ce soit un tchador ou un simple voile léger pourquoi ceux ci ne recèleraient ils pas une diversité précieuse sans tension ni violence, une belle valeur symbolique d'appartenance ou une source de spiritualité, une simple soumission d'amour et non de repression.

Pour ma part je ne vois que la lumière qui vient de l'intérieur, si certains regards sont loin d'être des compliments pour l'archaïsme présumé qu'ils croient voir, ils devraient surtout avoir la mémoire de toutes les humiliations et les injustices pour ne plus s'aveugler.

Ce ne sont plus des femmes vaines, mais des femmes dignes qui ont trouvé bien mieux que l'assignation à residence ou le simple cri de révolte que nul n'entend, si pendant des siècles elles ont souffert d'exclusion, aujourd'hui elles ont l'intime désir d'être elles mêmes.

Et celui-ci est dans la pudeur tout autant que dans la seduction, le voile n'empêche point la femme d'être active et rayonnante, il peut se percevoir comme un ornement, un moyen pour cette dernière de s'embellir faisant fi des inquiétudes des uns et des certitudes des autres.

Un rapport à la pudeur devenu presqu'une norme en comparaison de la perte de valeurs de sociétés aptes à jeter l'opprobre sur qui ne leur ressemble pas, ou être assimilé à elles, mais au travers ce simple voile n'est ce pas le regard négatif sur l'islam qui pointe son nez.

Entre liberté de religion ou d'expression corporelle, ces femmes à mon sens ont seulement le sentiment d'être sur la bonne voie et la problématique est sociétale plus que personnelle, chacun étant libre d'interpréter les textes religieux ou son rapport à sa pudeur.

Devant les écoles elles se pressent en souriant, bien dans leur peau et loin de l'enfermement supposé par certains, tel si seulement elles avaient donné non pas un sens mais plutôt des sens à leurs vies, abandonnant la cacophonie ambiante à la rubrique des faits divers.

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