UNE BLESSURE D'AME

 


J'aime toucher ton cœur et ton esprit par l'éphémère douceur des mots, t'offrir un instant  suspendu, une parenthèse fugace et volatile car depuis longtemps tu te sais sur un chemin ardu, prise dans un vent trop fort et surtout depuis peu un abime d'incertitudes.

Entre insouciance et ambitions il y aura toujours la vérité propre à chacun, cachée par les apparences dans la vie, un faux semblant qui nous tend vers la rupture à défaut d'inventer un chemin de traverse, un chaos qui nous pousse à aller loin de notre prison intérieure.

Nous nous construisons souvent au travers de souffrances du fait que nous serons tout pour les autres en ne nous autorisons rien pour ne jamais être perçus tels des égoïstes, le cœur et le corps nus et vulnérables, entre angoisses, joies et désillusions se succédant sans cesse.

Nous voudrions tous pouvoir claquer la porte du passé, ces étaux invisibles qui enserrent et étouffent notre essence, ces souvenirs qui persistent comme des échos lointains, jusqu'à être le cœur de notre mal être, entre quelques joies éphémères et bien des peines persistantes.

Il y a tous ces liens qui tissent notre réalité, ceux qu'il faudrait couper avec délicatesse pour nous libérer, tant ces replis silencieux de nous-mêmes vers une vérité nue que l'on s'interdit, alors qu'au creuset de nos cœurs on ne fait que hurler et davantage écraser nos émotions.

Pour tendre la main à l'authenticité après avoir assez lutté et souffert de supposer judicieux le fait de tenir bon pour les autres et de s'écrouler en dedans, de n'être qu'un chuchotement intérieur au milieu d'un tumulte et seulement la beauté inexprimée de notre vulnérabilité.

J'entends depuis les premiers mots que nous avons échangés le témoignage silencieux des batailles que tu as menées, des tempêtes que tu as affrontées, les vents déchainés de ta vie, même si celle-ci est une mélodie unique, un bel éclat de lumière mais teinté d'obscurité.

Je crois comprendre que l'innocence perdue dans l'arène tumultueuse de l'existence a fait naitre tes premiers maux, la séparation dans l'enfance qui te suit éternellement te blesse et met entre la complétude et toi ce voile de soie, peut-être à tout jamais ta blessure d'âme. 


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