L'ODEUR DE L'ENFANCE.


                          Entre sœurs, 

  Il est si intime de les observer ensemble, se parler,  se regarder, se souvenir, l'air ému puis au bord du fou rire, tellement sous un présent de façade guette l'enfance qui les a réunis, celle que l'on pare de qualités tout autant que de tous les défauts.

Entre protection et tendresse, chacune ayant son autre qui l'accompagnait, l'écoutait autant qu'elle la comprenait, car certaines confidences sont faites à la sœur plutôt qu'à la mère, à une ainée merveilleuse que l'on jalouse, même si l'admiration est sans borne.

La vie ne les séparera point, car elles voguent entre des rivalités qui perdurent et un soutien et une affection indéfectibles, tous ces liens tissés dans l'enfance partagée ou il y en avait toujours une qui savait faire aller mieux quels que puissent être les sujets épineux.

Les pans passés de leurs vies sont un profond ancrage, une part d'amour et de haine et tout ce qui allait de soi, avec des moments de grande proximité, et de l'éloignement qui s'ensuit, à la fois rivales et complices, sœurs d'armes et sœurs d'âmes pour l'éternité.

Chacune n'apprenant que grâce à l'autre à devenir grande, s'aimant suivant les âges où les instants malgré les morsures continuelles de l'envie, entre frustrations et amertumes mais face à des étrangères qui se ressemblent telles les sœurs qu'elles ne manquent pas d'être.

"Il n'y a pas de consolation plus grande
que celle qui se trouve dans les bras d'une sœur"

 Alice WALKER

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES JOURS DE MELANCOLIE...

JE ME SENS PERDU.....

LES REVERIES TENDRES